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Covid-19 : le barreau du Cameroun contre les velléités des administrations à imposer illégalement le vaccin

Covid-19 : le barreau du Cameroun contre les velléités des administrations à imposer illégalement le vaccin

Paru le mardi, 19 octobre 2021 13:45

Dans une déclaration publiée le 15 octobre 2021, la Commission des droits de l’homme et des libertés du barreau du Cameroun « note avec beaucoup d’émoi la généralisation par l’administration publique de l’exigence du vaccin anti-Covid-19, en l’absence d’un cadre législatif et réglementaire. »

La déclaration indexe par exemple la présidence de la République, le ministère de la Santé publique (Minsanté), l’hôpital général de Yaoundé, le gouverneur de la région de l’Est ou la Société de presse et d’édition du Cameroun (Sopecam), éditrice du quotidien gouvernemental Cameroon tribune.

Si certaines laissent le choix de la présentation d’un test négatif à leurs personnels, d’autres administrations ont fait du vaccin une obligation d’accès à leurs services, en procédant par note de service, lettres, gestes ou injonctions. Pour le barreau, cette mesure constitue une discrimination vis-à-vis des citoyens non vaccinés.

Or, fait observer la Commission, au 5 octobre 2021 et après 176 jours de vaccination, seules 133 531 personnes sont complètement vaccinées, soit 1 % de la population cible estimée à 13,944 millions sur une population globale de plus de 25 millions de personnes, selon le Programme élargi de vaccination (PEV) du Minsanté.

1% de la population cible vaccinée

Difficile donc d’atteindre la barre de 20 % en décembre prochain et les projections de 60 % en décembre 2022. Et du coup, c’est la frange la plus importante de la population qui n’aura plus le droit d’accéder à certaines administrations publiques dont le nombre pourrait aller augmentant.

« Parce qu’il s’agit d’une atteinte grave aux libertés, le législateur et le législateur seul a le pouvoir de déterminer le caractère obligatoire des vaccins pour les motifs de santé publique », prévient la déclaration. Celle-ci indique qu’« en l’absence d’un cadre législatif et réglementaire précis, il est clair que ces différentes administrations violent la maxime ‘’noli me tangere’’ qui fixe le principe de l’inviolabilité du corps humain et leurs prescriptions sont dès lors légalement et moralement condamnables ».

Aussi, la Commission invite « le législateur camerounais à fixer un cadre normatif général et abstrait, apte à avoir l’adhésion de tous en tenant compte du principe inaliénable du consentement » et les autorités de santé publique à multiplier les séances publiques d’information et des programmes d’éducation des communautés sur l’évolution de la science.

Mais avec ce rappel des dispositions légales par le barreau, et au regard de la réticence d’une frange de la population, il n’est pas exclu que l’accentuation de la sensibilisation annoncée par les pouvoirs publics en vue de rehausser la courbe de la vaccination ne soit pas couronnée de succès.

D.M.

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Dernière modification le mardi, 19 octobre 2021 13:48

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