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La Journée mondiale de l’enfance fait à nouveau écho au sort des enfants vivant en zones de conflit au Cameroun

La Journée mondiale de l’enfance fait à nouveau écho au sort des enfants vivant en zones de conflit au Cameroun

Paru le vendredi, 19 novembre 2021 08:06

La Commission nationale des droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) plaide pour une meilleure protection des enfants, surtout ceux vivant dans les zones en conflit. Dans une déclaration publiée le 18 novembre, la CDHC « condamne avec la dernière énergie tout acte qui vise à porter atteinte aux droits fondamentaux des enfants et réitère ses appels aux autorités, afin que les auteurs de tels actes soient activement recherchés, interpellés et traduits en justice ».  

Dans cette déclaration commise à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance qui se célèbre le 20 novembre, la Commission rappelle que le Cameroun a ratifié de nombreux instruments de protection des droits des mineurs, notamment la Convention des Nations unies relatives aux droits des enfants (CDE). Malheureusement, elle déplore les multiples violations de ces droits : massacres, enlèvements, mutilations, mariages précoces et forcés, violences sexuelles, etc.  

La CDHC est notamment préoccupée par le fait qu’« un million d’enfants camerounais » ont besoin d’être protégés de la violence et « qu’au moins 150 000 » mineurs ont été déplacés dans le pays à cause des conflits. Sans oublier que « 3 millions de jeunes filles sont sous-scolarisées et déscolarisés principalement dans les trois régions septentrionales (Adamaoua, Nord et Extrême-Nord, NDLR) », et que « 90% des violences sexuelles exercées sur les enfants des deux sexes et en bas âge sont commises dans le cercle familial », déplore-t-elle.

Éducation

La Commission « salue » les efforts du gouvernement visant à assurer « une croissance et un développement de qualité » aux enfants. Toutefois, estime-t-elle, ces efforts ne sont pas encore suffisants pour garantir les droits des enfants, lesquels s’avèrent particulièrement vulnérables en temps de conflit. Aussi, recommande-t-elle au gouvernement d’approuver la Déclaration d’Oslo sur la sécurité dans les écoles.

Celle-ci « donne aux gouvernements la possibilité d’exprimer un large soutien politique en faveur de la protection et du maintien de l’éducation en cas de conflit armé et qui permet en conséquence de mieux garantir le droit à l’éducation des enfants dans les régions en proie à l’insécurité », explique la Commission. À ce sujet, la CDHC demande spécifiquement au ministère de la Défense (Mindef) « d’accomplir toutes les diligences nécessaires » pour mieux assurer la protection de l’éducation dans les écoles. Elle invite également les pouvoirs publics à garantir l’accès à l’éducation aux enfants déplacés.

La Commission réitère par ailleurs son appel aux groupes armés dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à déposer les armes et à cesser les attaques contre les écoles et leur utilisation comme « repaires ». Ce, afin de permettre aux enfants de jouir de leur droit à l’éducation. « La Commission ne ménagera aucun effort pour continuer à promouvoir et à protéger l’éducation des enfants contre les attaques », affirme son président, James Mouangue Kobila. La Journée mondiale de l’enfance est une occasion unique de sensibiliser le public aux droits de l’enfant, de promouvoir et de mettre en lumière ceux-ci, mais aussi de transformer cette date en actes concrets en faveur des enfants partout dans le monde.

P.N.N

Dernière modification le vendredi, 19 novembre 2021 09:43

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