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Au Cameroun, un film de l’OIM met en lumière les dangers de la migration irrégulière

Au Cameroun, un film de l’OIM met en lumière les dangers de la migration irrégulière

Paru le lundi, 19 décembre 2022 11:50

L'Agence des Nations unies pour les migrations (OIM) a organisé, le 14 décembre à l'Institut français du Cameroun (IFC) à Yaoundé, la projection du film documentaire « Clandestins, ils traversent l'enfer pour venir vivre en France ». Ce documentaire, produit par la société de production française indépendante, Tony Comiti Productions, retrace l’histoire incroyable de deux groupes de clandestins en chemin vers la France. Pour atteindre l’Hexagone, ils ont dû franchir les frontières interdites du Pakistan et de l’Iran. Au péril de leur vie. Ce film a été projeté à l’occasion de la Journée internationale des migrants célébrée cette année au Cameroun sous le thème : « La migration camerounaise pour le bien-être et le développement ».

Occasion pour l’OIM de promouvoir la contribution de la diaspora camerounaise au développement, mais aussi et surtout de sensibiliser sur les risques et les dangers de la migration irrégulière. Ce documentaire a ravivé de douloureux souvenirs chez Alain Robert Lipothy, ancien migrant parti chercher fortune en Espagne en 2004 et qui a vu mourir des compatriotes et des ressortissants d’Afrique subsaharienne dans le désert et dans la mer. Rentré volontairement au pays après bien des déboires et des désillusions sur le chemin de l’exode, il a créé l’Association des rapatriés et de lutte contre l’émigration clandestine du Cameroun (Arecc).

« Dieu a voulu que je fasse ce voyage, que je rentre pour essayer de dire ce que j’ai vécu afin que les autres ne fassent pas ce que j’ai fait », explique le président de l’Arecc, auteur d’un livre autobiographique, « De Yaoundé à Melilla. Cahier de mon aventure », publié en décembre 2021. Ce dernier pense qu’il faut combattre les causes de la migration irrégulière par une bonne information sur la vie des migrants illégaux. À l’OIM, on promeut une migration humaine et ordonnée, puissant moteur de développement durable. « Nous croyons profondément que les mobilités humaines sont bénéfiques aux migrants et aux sociétés lorsqu’elles sont bien gérées et bien régulées. Il y a beaucoup de ressources qui sont mises en place au Cameroun pour justement gérer et accompagner les migrants dans leur parcours », assure le chef de mission de l’OIM au Cameroun, Abdel Rahmane Diop.

Cet organisme onusien soutient le Cameroun à améliorer la réintégration des migrants de retour et à renforcer ses structures et capacités nationales en termes de gestion de la réintégration de manière digne et durable. Depuis 2017, elle met en œuvre un programme d’aide au retour volontaire et à la réintégration. Selon M. Diop, ce programme a favorisé le retour volontaire et la réintégration de plus de 6 000 Camerounais à ce jour. La projection cinématographique de vendredi dernier s’inscrit dans le cadre d’une série d’activités menées à l’occasion du « Mois du migrant » que l’OIM organise du 1er au 23 décembre prochain.

P.N.N

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Dernière modification le mardi, 20 décembre 2022 10:21

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