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Lutte contre coronavirus : le ministre de la Santé publique déplore les comportements inciviques des Camerounais

Lutte contre coronavirus : le ministre de la Santé publique déplore les comportements inciviques des Camerounais

Paru le vendredi, 20 mars 2020 13:07

« Nous avons eu une personne qui se savait positive au coronavirus et est restée à la maison. C’est un acte criminel. Il faut que nos citoyens aient un comportement citoyen pour limiter la propagation du coronavirus ». Propos du ministre de la Santé publique (Minsanté), le 20 mars 2020, au cours d’un entretien à ABK Radio, une radio urbaine émettant depuis Douala, la capitale économique du Cameroun.

Manaouda Malachie (photo) déplore l’inobservance des 13 mesures édictées par le gouvernement le 17 mars afin de circonscrire la propagation de la pandémie de coronavirus. « J’ai fait un tour à Yaoundé hier soir, j’ai vu des bars ouverts avec des clients. Ces personnes se mettent en danger et mettent en danger la vie d’autrui », assure-t-il.

Occasion pour le Minsanté d’inviter chacun à surveiller son état, et de « surveiller l’état de celui qui est en face de lui. Il faut qu’on préserve notre voisin et les autres. » Les Camerounais sont aussi appelés à respecter les mesures de distanciation prises par le gouvernement.

Interrogé sur le cas du président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yéguié Djibril, revenu au pays le 14 mars après un mois d’évacuation à Paris et qui a refusé tout confinement, Manaouda Malachie a esquivé : « Je ne souhaite pas faire de la polémique inutile, ça ne nous avance pas ».

Le Minsanté dit n’avoir « pas perdu le sommeil à cause du coronavirus ». Pour lui, ce qui compte c’est que « nous sommes juste à pied d’œuvre pour combattre cette maladie ». Pour autant, Manaouda Malachie n’exclut pas l’hypothèse d’un confinement général : « En fonction de l’évolution de l’épidémie, s’il s’avère (nécessaire) qu’on suggère le confinement total des populations au chef de l’État, nous le ferons. Nous ne pouvons pas mettre la vie de nos populations en danger. »

Une issue d’autant plus plausible que, en l’absence de tout traitement curatif ou préventif, les Camerounais peinent à se départir des gestes susceptibles de constituer un bon véhicule du coronavirus. Depuis la confirmation du premier cas le 6 mars, le Cameroun en est aujourd’hui à 21 cas positifs déclarés.

Dominique Mbassi

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