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Mora: Chemita Hamidou, le nouveau maire promet de s’attaquer à la pauvreté des populations

Mora: Chemita Hamidou, le nouveau maire promet de s’attaquer à la pauvreté des populations

Paru le lundi, 20 juin 2022 18:41

Quelques jours après son élection, Chemita Hamidou (photo) avoue qu’il a accepté le fauteuil d’édile de la commune de Mora, dans le Mayo-Sava (région de l’Extrême-Nord), pour être proche des populations et pour améliorer leurs conditions de vie. Pour y arriver, cet enseignant d’histoire et géographie, promotion 1997 de l’École normale de Yaoundé, énumère volontiers ses défis.

En premier, il veut s’attaquer à la pauvreté. Un contraste pour cette commune longtemps considérée comme le vivier de la production de l’oignon au Cameroun. Malheureusement, les cultivateurs ont abandonné leurs plantations à cause des nombreuses incursions des hommes de la secte islamique Boko Haram. Le nouveau maire veut relancer cette activité agricole en convainquant les cultivateurs de retourner à la terre.

Il espère aussi que la situation sécuritaire va à nouveau permettre les flux commerciaux avec le Nigeria voisin. Une autre activité qui faisait vivre de nombreuses familles dans le Mayo-Sava.

Chemita Hamidou se donne aussi pour défi d’améliorer les infrastructures de la commune. À commencer par la voirie dans la ville de Mora. Il constate lui-même que « les routes sont dégradées à cause de l’érosion ». De même, il reconnait que les infrastructures électriques ont été « vandalisées » et qu’il faut les changer. D’autres projets sont aussi envisagés.

Pour Chemita Hamidou, il ne s’agit pas de simples paroles en l’air. Ce dernier prend ce mandat au sérieux. Il ne veut surtout pas décevoir son mentor politique, l’ancien maire Abba Boukar, décédé en avril dernier. « Le rêve d’un père c’est que son fils le dépasse. Si je réussis, il sera satisfait de moi là où il se trouve », commente l’édile.

Expérience

Après 25 ans de militantisme politique dans le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Chemita Hamidou voue toujours la même admiration pour son prédécesseur : « Abba Boukar est mon parrain politique. J’ai évolué sous son ombre ».

Parlant de son parcours, Chemita Hamidou se rappelle que c’est Ibrahim Talba Malla, ministre délégué à la présidence de la République chargé des Marchés publics, qui lui met le pied à l’étrier en 1996. Un an après, il tape à l’œil d’Abba Boukar qui l’encourage à intégrer la section des jeunes du parti au pouvoir du Mayo-Sava nord en 1997 comme délégué aux conflits numéro 2.

Après trois mandats, il est frappé par la limite d’âge. Il quitte l’organisation des jeunes pour devenir plus tard secrétaire général de la section Mayo-Sava nord. En 2013, c’est une fois de plus Abba Boukar qui le copte dans sa liste aux municipales. L’enseignant intègre le conseil municipal. Il reste au conseil municipal après le scrutin de février 2020. Et c’est lui qui a été choisi la semaine dernière pour remplacer le maire décédé.

Chemita Hamidou ne doute pas un seul instant de son expérience de terrain. « J’ai été de toutes les batailles électorales », fait-il savoir. En 2018, il est même désigné par son parti comme chef de délégation de la campagne dans le Mayo-Sava pendant les élections sénatoriales. De même, en 2020, il dirige aussi la double campagne municipale et législative dans sa circonscription.

Au moment de son élection, Chemita Hamidou était le directeur de l’administration et des ressources humaines à la Société nationale de raffinerie (Sonara). Un poste qu’il occupe encore…

Michel Ange Nga

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