La problématique du logement estudiantin était au centre d’une séance de travail, tenue le 18 août dernier, entre l'Association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec) et le ministre de l'Enseignement supérieur (Minsup), Jacques Fame Ndongo, apprend-on d'un communiqué de l'Addec. À l’occasion, son président, Jean Nicaise Owono, a dénoncé « la rareté et l’inaccessibilité galopante des logements estudiantins, la hausse illicite et intempestive des loyers, la recrudescence des locataires non étudiants, l’affectation des logements à d’autres fins et l’exigence de paiement annuel du loyer ».

Un autre responsable de l’Addec précise qu’il s’agit spécifiquement des logements privés installés dans l’environnement immédiat des 8 universités d’État. D’après la réglementation, ceux-ci sont exclusivement destinés aux étudiants, mais leurs propriétaires préfèrent les louer à des non étudiants, qui paient mieux. Comme principale cause de la prospérité de ces dérives, le président de l’Addec pointe l’absence, l’inertie ou la démission de la brigade spéciale des loyers des logements dédiés aux étudiants.

Le Minesup a admis la pertinence des doléances de l’Addec et promis de diligenter des actions nécessaires à la résolution du problème, indique un responsable de sa communication. Mais d’ores et déjà, et dans l’immédiat, une concertation entre tous les acteurs sera convoquée « très rapidement » en vue d’un examen profond de la situation.

En dépit de ces promesses, l’Addec ne décolère pas face à « l’insouciance manifeste des autorités compétentes envers la cause estudiantine ». Elle ne fait pas mystère de sa détermination à ne pas « surseoir à ses intentions d’actions publiques jusqu’à ce que des solutions concrètes apparaissent ».

D.M.