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Vaccin contre le cancer du col : Manaouda Malachie s’attaque aux lobbies anti vaccin devant l’Assemblée nationale

Vaccin contre le cancer du col : Manaouda Malachie s’attaque aux lobbies anti vaccin devant l’Assemblée nationale

Paru le vendredi, 20 novembre 2020 09:04

Le ministre de la Santé publique (Minsanté) s’est exprimé devant la Représentation nationale sur l’emballement autour du vaccin contre le cancer du col de l’utérus. Pour Manaouda Malachie, ce vaccin inoculé aux filles âgées de 9 à 13 ans « ne connaît pas encore l’adhésion de certains concitoyens, en raison des rumeurs qui circulent dans les réseaux sociaux… ».

Avant de pointer un doigt accusateur sur les « lobbies anti-vaccination », les « négationnistes » et « certaines considérations religieuses encourageant le refus des vaccins, voire l’hostilité à la vaccination ».

À cette liste, s’ajoutent « certains groupes et leaders d’opinion » mus par la volonté de « faire échec à la politique du gouvernement dans le secteur de la santé, compromettant ainsi sa mission de protection des populations contre les maladies… », a indexé le Minsanté.

Les effets de ces réticences ne se sont pas fait attendre. L’autorité sanitaire révèle en effet une baisse de la fréquentation des services de vaccination. Le corollaire immédiat de cette baisse étant « la résurgence des épidémies de rougeole (79 districts de Santé dans huit régions ont connu une épidémie de rougeole en 2020) et du poliovirus de type 2, dont un seul cas constitue une épidémie en raison de sa forte contagiosité », déplore le Minsanté.

Pis, Manaouda Malachie s’inquiète d’« une baisse graduelle de la couverture vaccinale telle qu’à ce jour, trois enfants camerounais sur 10 ne sont pas vaccinés et sont de ce fait exposés à des maladies pour lesquelles il existe pourtant un vaccin ».

Au premier semestre 2020 par exemple, sur les 443 615 enfants attendus, seulement 349 003 ont été vaccinés. Soit un gap d’environ « 100 000 enfants à risque de maladies évitables par la vaccination. Cette contre-performance laisse planer un risque élevé de survenu d’épidémies ».

L’organisation de la plénière spéciale d’hier à l’Assemblée nationale fait suite aux vives polémiques qui entourent l’introduction au Cameroun du Gardasil, un vaccin contre le papillomavirus humain (VPH), l’agent pathogène responsable du cancer du col de l’utérus.

Des autorités religieuses, notamment au sein de l’Église catholique romaine, s’opposent depuis des mois à ce vaccin. Principalement dans les diocèses d’Obala, de Nkongsamba et de Doumé où il a été « formellement interdit » dans les structures sanitaires et éducatives de ces ressorts.

Dans la même veine, la Conférence nationale épiscopale qui réunit l’ensemble des évêques du pays a, le 6 novembre dernier, exigé une « réflexion profonde aussi bien scientifique qu’éthique » à ce sujet.

B.E

Dernière modification le vendredi, 20 novembre 2020 09:07

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