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Garoua-Boulaï : le Cameroun face à l’afflux de réfugiés centrafricains

Garoua-Boulaï : le Cameroun face à l’afflux de réfugiés centrafricains

Paru le jeudi, 21 janvier 2021 13:17

Des milliers de Centrafricains fuyant les violences dans leur pays affluent chaque jour au camp de Gado-Badzere à Garoua-Boulaï, ville frontalière de la République centrafricaine (RCA) dans la région de l’Est. Ils sont déjà au moins 5 000 à avoir trouvé exil au Cameroun depuis le regain des tensions en RCA au mois de décembre, indique le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dans un communiqué sur son site Internet. Ils viennent s’ajouter aux 26 000 réfugiés centrafricains déjà présents sur le site, et qui avaient fui les précédentes violences en 2014.

Face à cet afflux, des équipes de menuisiers sont à pied d’œuvre pour construire 300 abris d’urgence pour loger les nouveaux arrivants. Mais seulement une partie d’entre eux sera logée sur place, tandis que les autres iront vivre dans les communautés, apprend-on. « Pour l’instant, avec l’appui de nos partenaires, nous pouvons faire face à ces arrivées et offrir aux personnes qui le désirent un abri, de la nourriture et des soins. Toutefois, si l’afflux devait continuer, avec les autorités camerounaises, nous orienterons les réfugiés vers le meilleur endroit pour être pris en charge et surtout en sécurité », confie Maurice Moussouravi, chef du bureau du HCR de Meiganga qui gère le site de Gado-Badzere.

Si la situation reste encore « gérable », l’agence onusienne indique toutefois que des ressources supplémentaires seront nécessaires pour venir en aide aux nouveaux arrivants, ainsi que pour renforcer ses efforts de coordination et d’aide. « Les ressources demeurent limitées et nous aurons besoin de toutes les bonnes volontés pour continuer à assister les nouveaux arrivants, si l’afflux devait s’amplifier », affirme M. Moussouravi. Selon le HCR, le Cameroun accueille plus de 400 000 réfugiés centrafricains, dont plus de 193 000 à l’Est.

Rapatriement volontaire

Le HCR a repris ses opérations de rapatriement volontaire des réfugiés centrafricains en novembre dernier, après une interruption courant mars en raison de la pandémie du coronavirus (Covid-19). Ce qui a permis à 1499 réfugiés centrafricains de regagner leur pays « dans la sécurité et la dignité à travers huit convois », explique Wahid Ben Amor, chef de la sous-délégation HCR à Bertoua, dans une interview à Cameroon tribune. Mais les violences de ces dernières semaines en RCA ont interrompu ces opérations. Les autorités camerounaises sont en veille permanente depuis la dégradation de la situation sociopolitique et sécuritaire en RCA, pays avec lequel le Cameroun partage une frontière de près de 800 km. 

Le gouverneur de l’Est, Grégoire Mvongo, a tenu une réunion de sécurité le 20 décembre à Garoua-Boulaï. « Le nombre de réfugiés augmente sensiblement de jour en jour. Vous avez de hautes personnalités centrafricaines qui sont venues s’installer pour des raisons sécuritaires. Vous avez du matériel des travaux publics qui sort de la Centrafrique. Nous sommes venus ici rassurer les populations et renforcer notre dispositif sécuritaire », a-t-il déclaré à l’issue de sa visite.

Au moins 117 militaires ont trouvé refuge dans cette ville frontalière le 23 décembre, après une offensive des rebelles dans le nord-ouest de la RCA. Ils sont logés dans un camp militaire, en attendant leur retour dans leur pays une fois que la situation sécuritaire se serait améliorée.

P.N.N

Dernière modification le jeudi, 21 janvier 2021 13:18

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