Dans un communiqué signé de René Emmanuel Sadi, le ministre de la Communication (Mincom) et porte-parole du gouvernement, le gouvernement dit suivre l’affaire de la disparition de l’animateur radio Martinez Zogo (photo) avec « l’intérêt qu’elle mérite ». « Des instructions ont été données, afin que toute la lumière soit faite sur la disparition jusqu’à date, de M. Zogo Martinez », peut-on lire dans ce communiqué.
Le communiqué du gouvernement est muet sur les circonstances de cette disparition. Mais le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) sont convaincus qu’il s’agit d’un enlèvement. « C’est aux alentours de 20 heures que les gendarmes de Nkol-Nkondi, en périphérie de Yaoundé, entendent un bruit fort provenant de l’entrée de leur poste. Ils y découvrent la voiture de Martinez Zogo amochée, le conducteur avait visiblement tenté d’enfoncer le portail. Les gendarmes constatent qu’un véhicule noir de marque Toyota Prado s’éloigne. Ils comprendront, un peu tard, qu’il s’agissait d’un enlèvement », rapporte RSF.
Pour le CPJ, « le récent enlèvement du journaliste camerounais Martinez Zogo est profondément préoccupant, et les autorités doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour le retrouver immédiatement ». Comme le CPJ, RSF appelle aussi les autorités camerounaises à tout mettre en œuvre pour retrouver l’animateur qui dirige la radio privée Amplitude FM, basée à Yaoundé. Le directeur du Bureau Afrique de RSF, Sadibou Marong, parle d’un « enlèvement brutal » qui renforce « le constat alarmant quant à la sécurité des journalistes et l’état de la liberté de la presse dans le pays ».
Michel Ange Nga
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