Au Cameroun, un adulte sur trois souffre d’hypertension artérielle (HTA), une maladie dans laquelle les vaisseaux sanguins subissent en permanence une pression élevée, ce qui peut les endommager. Selon la Fondation camerounaise du cœur (FCC), plus de 17 000 personnes en meurent chaque année dans le pays. A l’occasion de la Journée mondiale contre l’hypertension le 17 mai, les autorités sanitaires ont émis des recommandations pour éviter la maladie.

Notamment manger moins salé, moins gras et moins sucré, réduire la consommation d’alcool et de tabac, éviter une prise de poids excessive et avoir une activité physique régulière. Les autorités ont également insisté sur l’importance de se faire dépister en cette période de crise sanitaire, l’HTA étant un facteur aggravant de la Covid-19.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) précise en effet que l’hypertension, le diabète, les maladies cardiovasculaires et l’asthme sont les comorbidités les plus associées aux patients atteints de coronavirus. Du fait de leur vulnérabilité, les personnes hypertendues sont parmi les cibles prioritaires pour la vaccination contre la Covid-19.

« Plus de 5 à 6 millions de sujets sont atteints par l’hypertension artérielle au Cameroun. Ceux qui en souffrent sont plus vulnérables à la Covid-19 et donc, susceptibles de mourir. Toutes les complications cardiovasculaires au Cameroun, que ce soit les accidents vasculaire-cérébraux (AVC), les infarctus du myocarde, les pressions rénales aigües ou des maladies rénales nécessitant la dialyse, l’hypertension artérielle en est responsable dans 90 % des cas. Malheureusement, on l’appelle le “tueur silencieux”, car 90 % des patients atteints d’hypertension ne le savent pas », affirme le Pr Daniel Lemogoum, président de la FCC.

P.N.N.