En recevant les évêques du Cameroun le week-end dernier au Vatican, le pape François a longuement discuté avec ses invités de la situation sociopolitique qui prévaut sur le triangle national. C’est Mgr Andrew Nkea, le président de la Conférence épiscopale du Cameroun, qui l’a fait savoir en répondant aux questions de Vatican news cette semaine. Il ne cache pas qu’il y a lieu d’être préoccupé par la photographie sociopolitique du Cameroun en ce moment. Surtout à cause de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO).
« Nous sommes entrés dans la septième année de cette crise sociopolitique », rappelle Mgr Andrew Nkea en s’offusquant de ce que cette situation influe sur l’éducation des enfants dans le NOSO. « Heureusement, les deux dernières années, les enfants ont commencé à aller à l'école. Mais il y a encore des zones où il n’y a pas d’école », poursuit le prélat avant de conclure : « les séparatistes ont des problèmes avec les écoles publiques. Ils attaquent moins nos écoles, mais l’éducation reste un défi ».
Quoi qu’il en soit, les évêques continuent de plaider pour que l’école reprenne dans tout le NOSO. L’Église catholique propose le dialogue entre toutes les parties. « Depuis le début de cette crise, nous n’avons cessé d’insister sur le fait que la paix ne peut pas s’obtenir en faisant la guerre », déclare Mgr Andrew Nkea.
Michel Ange Nga
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