Dans l’optique de s’inscrire dans la politique d’import-substitution du gouvernement, l’armée table sur des projets de développement des activités de production. C’est ce qu’a révélé vendredi dernier à la Représentation nationale, le secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense chargé de la gendarmerie nationale (SED), Landry Galax Etoga (photo). « Au-delà de ce qui se fait déjà à travers le Génie militaire, nous avons un ensemble de projets majeurs qui ont été engagés depuis un an et qui ont vocation à être finalisés au cours de l’année ».

Au rang de ces projets, « nous avons avec un partenaire étranger un projet de mise en place d’une cartoucherie, afin de ne plus recourir à des prestataires extérieurs pour se fournir en matériel de guerre, notamment les munitions d’un certain calibre ». Le membre du gouvernement ne révèle pas dans quelle localité cette cartoucherie sera construite ni le nom du partenaire engagé dans le projet.

C’est, selon ses dires, le même partenaire qui va participer à la relance « l’industrie textile militaire avec pour objectif de commencer à produire localement les effets militaires des Forces de défense et de sécurité ». Le partenaire mystère devrait également participer à la « mise en place d’un laboratoire moderne Forensic dans le cadre de la police technique et scientifique », a fait savoir le SED.

Sur un tout autre plan, l’armée envisage de s’appuyer sur le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) et le ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) pour une meilleure exploitation de son « important patrimoine foncier ». Il devrait être question de « relancer nos foyers et nos coopératives et cela passe par l’utilisation judicieuse de notre patrimoine foncier en liaison avec l’appui technique du Minader et du Minepia. L’objectif étant de produire et nourrir les personnels militaires et gendarmes ».

Ludovic Amara