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Football professionnel : Eto’o échoue à convaincre Semengue de prendre la tête de son Comité transitoire

Football professionnel : Eto’o échoue à convaincre Semengue de prendre la tête de son Comité transitoire

Paru le samedi, 22 janvier 2022 04:40

C’est finalement, Samuel Eto’o (photo), le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), qui dirigera lui-même le Comité transitoire du football professionnel (CTFP). C’est cet organe interne à la Fecafoot qui assurera la gestion des championnats de première et deuxième division du Cameroun, comme le confirme le communiqué sanctionnant les travaux du Comité d’urgence de la fédération, tenu le 20 janvier à Yaoundé.

Pourtant à l’issue de la réunion que Samuel Eto’o a eue, le 4 janvier, avec les présidents des clubs, il était plutôt question que ce comité provisoire soit dirigé par Pierre Semengue, le président de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC). Une offre visiblement déclinée par le général qui considère toujours la LFPC comme « seule instance habilitée à organiser les championnats de football professionnel au Cameroun ».

À la suite de la réunion avec les patrons des clubs, Pierre Semengue avait d’ailleurs signé un communiqué. On y apprend qu’un groupe de travail, conduit par Hamadou Babba Abdouraman, le président du club de l’Étoile filante de Garoua qui a intenté plusieurs procès contre la Fecafoot, a été mis en place en vue notamment de proposer « des pistes de collaboration pérenne entre le LFPC et la Fecafoot ». La décision de ce 20 janvier indique donc que malgré l’arrivée de Samuel Eto’o à tête de la Fecafoot, les divergences demeurent sur le sort de LFPC.

« En prenant cette décision, la Fecafoot est convaincue d’être dans son bon droit. Le fait est que le 4 août 2020, la fédération a procédé à un retrait des compétences de la Ligue. Et cette décision a été attaquée au Tribunal arbitral du sport (TAS), qui a donné raison à la Fecafoot. Qui estime donc qu’elle est dans son bon droit d’organiser ce championnat sans s’encombrer de la Ligue », explique un avocat proche de la Fecafoot, qui a souhaité garder l’anonymat.

Sauf qu’il y a cette sentence du TAS du 12 août 2021 qui rejette la dissolution de la LFPC prononcée par certains présidents de clubs de football le 29 octobre 2020. Ce qui fait dire aux proches du général que « la LFPC n’est pas dissoute, c’est pourquoi elle est en droit d’organiser le championnat ». « En janvier, la Fecafoot était d’ailleurs d’accord de donner la gestion des championnats de Ligue one et two au général Pierre Semengue. Qu’est-ce qui s’est passé entre temps ? À cette allure, la Fecafoot va lancer un championnat qui pourrait ne pas aller au bout, puisqu’il faudra réhabiliter le général Pierre Semengue », argue un très proche collaborateur d’un président de club de première division.

À la Fecafoot, on n’est pas de cet avis : « il ne faut pas oublier qu’il y a le volet de la gestion d’une exécution. Quand il faut exécuter une décision, on tient compte de toutes les incidences. D’ailleurs, quand c’est compliqué, on aboutit toujours au compromis. La Ligue peut effectivement être réhabilitée en cours de saison, elle peut aussi se dire je réorganise tout, mais pour quelle incidence ? Pour quel impact ? », indique cet avocat proche de la Fecafoot.

Michel Ange Nga  

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