L’Ordre national des pharmaciens du Cameroun (ONPC) croise les doigts pour que le Salon international sur l’industrie pharmaceutique qui s’est ouvert ce 21 septembre à Yaoundé serve de catalyseur à la production locale de médicaments. Selon une donnée officielle, la production locale actuelle du Cameroun ne dépasse pas la barre de 5% des médicaments consommés sur le territoire national. Franck Nana, le président de l’Ordre, se fait le porte-voix des experts camerounais qui souhaitent porter cette production à 15% dans les cinq prochaines années.

Encore faut-il que le gouvernement camerounais valide cet objectif chiffré. Mais il ne fait aucun doute que le Cameroun est orienté vers une densification de la production locale. Le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a d’ailleurs mis en place un groupe de réflexion sous le leadership du ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique dont la mission est de créer des conditions idoines pour l’implantation des firmes sur le triangle national.

Le gouvernement n’a donc pas attendu le salon qui se tient en ce moment à Yaoundé pour se convaincre de la nécessité de produire davantage. « Dans la lutte contre la pandémie à Covid-19, nous nous sommes rendu compte qu’on dépendait beaucoup de l’extérieur sur le plan de la production pharmaceutique », a avoué le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda, sur le perron du Palais des congrès où se tiennent les travaux du salon.

Cet évènement se situe donc dans le prolongement de ce que le gouvernement a déjà commencé à faire. Pour cette occurrence, une trentaine d’experts venus de plusieurs pays de l’Afrique francophone partagent leurs connaissances et leurs expériences pour formuler des propositions concrètes avec la participation du gouvernement.

Michel Ange Nga