La Commission des droits de l’homme du Cameroun (CDHC) a commis une déclaration publiée à l’occasion de la journée internationale de la Paix célébré hier 21 septembre. Dans cette communication signée par James Mounque Kobila (photo), président de la CDHC, l’instance « observe que la paix et la stabilité dont jouissait le Cameroun sont menacées par les attaques répétées des terroristes de Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord depuis 2014 et par les confrontations persistantes entre les sécessionnistes et l’armée dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis 2017 ».
La CDHC se dit surtout préoccupée par la persistance des foyers de troubles et de tensions qui rend difficile la reconstruction et la fourniture des soins de santé dans les zones concernées, entravant ainsi le processus de relance de l’économie nationale.
Elle « condamne fermement les actes qui compromettent la coexistence pacifique du peuple camerounais dans son irréductible diversité, notamment la violence physique de particuliers et les attaques des indépendantistes armés contre les forces de défense et de sécurité », y compris toutes « les attaques qui compromettent les retombées positives des 15 instances de dialogue déjà mises en place en vue de ramener la paix dans les régions meurtries ».
La Commission n’ignore pas les agressions écrites et verbales contre des individus et des complexes ethnoculturels, « souvent orchestrées à travers les réseaux sociaux ainsi que les discours de haine qui répandent les germes de la violence extrême et de la barbarie ».
Pour y mettre fin, la CDHC invite instamment tous les acteurs du système éducatif à s’investir davantage pour faire prospérer une culture de paix dans le pays, à travers les curiccula appropriés et la sensibilisation. Et recommande que tous les actes qui menacent la paix ou qui contribuent à la destruction du tissu social et institutionnel du pays soient dénoncés, condamnés par tous et fassent l’objet d’enquêtes et de sanctions sévères dans une approche dissuasive.
D.M.