« Je me rends une nouvelle fois dans l’Extrême-Nord comme chef de chantier, tout comme responsable de la coopération très ancienne entre la France et le Cameroun », a fait savoir Christophe Guilhou, l’ambassadeur de la France au Cameroun, au moment d’annoncer qu’il allait s’enquérir du niveau d’avancement du chantier de construction d’une mare artificielle dans le village de Tankirou, dans l’arrondissement de Bogo situé dans le département du Diamaré (région de l’Extrême-Nord).
La construction de cette mare va créer 250 emplois d’ici la fin des travaux. Pour l’instant, seule une cinquantaine d’ouvriers ont déjà été recrutés sur le site des travaux pour la construction du magasin du chantier, d’une infirmerie et d’un laboratoire.
Le reste des postes seront pourvus dans les prochains mois, surtout qu’en mars dernier, le Programme national de développement participatif (PNDP) faisait savoir, que la mare artificielle a commencé à sortir de terre. C’est ce que le diplomate français va constater de lui-même.
Cet intérêt n’est pas sans raison. Le projet de construction de la mare de Tankirou est financé par l’Agence française de développement (AFD) au travers du PNDP à hauteur de plus de 200 millions de FCFA. Il s’inscrit dans la phase III des projets à Haute intensité de main-d’œuvre (Himo) dans le département du Diamaré.
Pour mener ce projet Himo, il est prévu de recruter des jeunes de moins de 35 ans qui possèdent une carte nationale d’identité. À la fin du chantier, ces 250 jeunes bénéficieront d’une insertion socioprofessionnelle dans d’autres activités telles que l’agriculture et l’élevage.
Pour la commune de Bogo c’est une occasion d’occuper les jeunes. Mais en plus, cette mare artificielle va aussi favoriser les activités agricoles et pastorales dans la zone de Tankirou. Sans oublier que c’est environ 30 000 personnes qui vont s’abreuver à cette mare.
Michel Ange Nga
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