Le secrétaire d'État, ministre des Mines, de l'Industrie et du Développement technologique par intérim (Minmidt), Fuh Calistus Gentry a saisi les responsables régionaux et départementaux de son département ministériel pour leur rappeler de formaliser les activités d’exploitation minière artisanale semi-mécanisée. En clair, le Minmidt par intérim instruit ces responsables de « procéder sans délai à la fermeture de tous les sites des exploitants qui ne se sont pas conformés aux prescriptions susmentionnées ». L’instruction est contenue dans une correspondance datant du 18 août 2023. Celle intervient après deux lettres du Minmidt signées en mai et juillet derniers donnant un délai de 45 jours aux exploitants artisanaux semi-mécanisés en activité de « soumettre un dossier complet de demande d’autorisation d’exploitation artisanale semi-mécanisée ».
Sont également concernés par ces mesures de fermeture, les exploitants qui ont déposé leur dossier, mais qui n’ont pas engagé à ce jour « des travaux de réhabilitation progressive des parcelles exploitées et à la réalisation des projets sociaux au profit populations riveraines impactées », souligne le Minmidt.
C’est en 2019 que l’ancien Minmidt, aujourd’hui décédé, avait pris un arrêté interdisant toutes activités d’exploitation minière artisanale semi-mécanisée sur les lits de cours d’eau du Cameroun, par l’usage de moyens mécaniques.
Principalement visés par cette décision, les exploitants d’or de la région de l’Est où les mines artisanales font des dizaines de morts chaque année. En 2021, l’organisation non gouvernementale (ONG) Forêt et Développement rural (Foder) publiait un rapport sur la situation de ces mines. Le document recensait un total 157 décès sur les sites miniers du Cameroun entre 2013 et avril 2021.
L.A