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Insécurité : braquage au siège de Médecins Sans Frontières à Maroua

Insécurité : braquage au siège de Médecins Sans Frontières à Maroua

Paru le vendredi, 23 octobre 2020 12:42

Sale temps pour Médecins sans Frontières à Maroua à l’Extrême-Nord du Cameroun. Dans la nuit du 20 au 21 octobre dernier, le bureau de cet organisme spécialisé en soins humanitaire a fait l’objet d’un braquage. De source policière, le forfait aurait été commis par un gang de 4 individus armés. Après avoir neutralisé les deux vigiles qui étaient de garde et le chauffeur de permanence, les malfrats ont emporté deux véhicules tout terrain, dont un pickup de marque Toyota Land Cruiser.

« Il a été facile d’emporter les deux véhicules parce que dans cette structure, les clés sont toujours sur le démarreur des véhicules », explique Abba Chetima Malla, délégué régional de la police dans les colonnes du journal L’œil du Sahel. Prévenu de la présence des bandits dans leurs locaux par l’un des vigiles, le chef de bureau alerte le patron de la police de la région. Ce dernier mobilise les éléments des Équipes spéciales d’intervention rapide (ESIR) qui vont se mettre aux trousses des bandits.

L’un des véhicules volés a été rattrapé par les éléments des ESIR à Mayel Guinadji, une localité située sur la nationale n°1, à environ 60 km de Maroua. De l’échange qui s’en est suivi, l’un des malfrats qui étaient à bord a été blessé par une balle. Un deuxième suspect qui s’est échappé reste activement recherché, informe une source sécuritaire. Le second véhicule de MSF lui, a été abandonné par les braqueurs au niveau du village Magada.

L’exploitation du suspect appréhendé, un homme de nationalité tchadienne, a permis d’interpeller le cerveau du groupe. Il s’agit d’un certain Bisssara de nationalité camerounaise et résidant à Kousseri. « C’est lui qui a tout organisé. Il a préparé de faux dossiers pour les deux véhicules. Il s’agit notamment des cartes grises. Selon son plan, les véhicules devaient passer par Lara, Datcheka, avant d’entrer au Tchad », confie une autorité citée par nos confrères du journal régional L’œil du Sahel.

La région de l’Extrême-Nord fait partie des zones les plus pauvres du pays. Victime de l’insécurité alimentaire, des épidémies récurrentes et des attaques de la secte islamiste Boko Haram, MSF s’y est installé pour venir en aide aux populations en proie à une crise humanitaire. L’organisme y a implanté quatre bureaux (Maroua, Mora, Kolofata et Fotokol) et déployé plus de 500 agents qui fournissent des soins médicaux aux personnes réfugiées et aux communautés locales. Cette ONG s’investit également dans la lutte contre le VIH/Sida, le choléra, la fourniture en eau potable et la lutte contre le coronavirus.

BE

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