« Personne aujourd’hui, à moins d’être de mauvaise foi, ne peut nier les bienfaits de la vaccination. Chacun d’entre nous dans cette salle porte sur son bras ou son épaule la marque de la vaccination. Car nous pensons et croyons que le vaccin est un excellent moyen pour prévenir la maladie, la meilleure arme de protection contre les maladies évitables ».
C’est une prise de position du président de l’Assemblée nationale (PAN), Cavaye Yeguie Djibril, lors de la séance spéciale plénière tenue le 19 novembre 2020 sur le thème « Le vaccin reste-t-il un excellent moyen pour prévenir la maladie ? » Cette séance de la Chambre basse du Parlement s’inscrit dans une démarche d’information et de sensibilisation des élus en vue d’un plaidoyer en faveur du vaccin contre le cancer du col de l’utérus.
En effet, le ministre de la Santé publique (Minsante), Malachie Manaouda a indiqué devant la Représentation nationale que ce vaccin inoculé aux filles âgées de 9 ans « ne connaît pas encore l’adhésion de certains concitoyens, en raison des rumeurs qui circulent dans les réseaux sociaux».
Cette réticence, pointe le Minsante, est nourrie par les « lobbies anti-vaccination », les « négationnistes » et « certaines considérations religieuses encourageant le refus des vaccins, voire l’hostilité à la vaccination ». On se rappelle alors quelques semaines plus tôt, le vaccin contre le cancer du col de l’utérus a été formellement interdit par les diocèses d’Obala, de Nkongsamba et de Doumé dans les structures sanitaires et éducatives de leurs ressorts. La Conférence nationale épiscopale, qui réunit l’ensemble des évêques du pays, leur a emboité le pas le 6 novembre en exigeant une « réflexion profonde aussi bien scientifique qu’éthique ».
Cette plénière spéciale fait suite aux vives polémiques qui entourent l’introduction au Cameroun du Gardasil, un vaccin contre le papillomavirus humain (VPH), l’agent pathogène responsable du cancer du col de l’utérus.
D.M.