Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
Crise du lac Tchad : plus de 26 000 personnes portées disparues au Cameroun, au Tchad, au Niger et au Nigeria (CICR)

Crise du lac Tchad : plus de 26 000 personnes portées disparues au Cameroun, au Tchad, au Niger et au Nigeria (CICR)

Paru le mardi, 24 janvier 2023 13:51

Plus de 26 000 personnes sont portées disparues depuis le début de la crise dans le bassin du lac Tchad, selon les déclarations d’un responsable du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). « Le CICR a enregistré plus de 26 180 cas de disparitions dans les quatre pays du bassin du lac Tchad : Cameroun, Tchad, Niger et Nigeria. Près de 15 000 d’entre eux étaient mineurs au moment de leur disparition », a déclaré son vice-président, Gilles Carbonnier, dans un communiqué publié ce lundi.

L’organisation d’aide humanitaire précise que les années de violence de Boko Haram dans le bassin du lac Tchad ont engendré une crise humanitaire qui se dégrade, forçant des millions de personnes à lutter chaque jour pour leur survie. « Sur les 11,3 millions de personnes qui ont besoin d’aide pour survivre dans le bassin du lac Tchad, au moins 3 millions sont déplacés selon des sources officielles, forcées de fuir leur foyer en raison de la violence. (…) Le sort des personnes déplacées doit être reconnu comme une priorité absolue dans le bassin du lac Tchad », dit-elle.

Au Cameroun, les attaques de Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord, couplées à la crise climatique, ont fait déplacer 436 000 personnes selon les données de la Commission du bassin du lac Tchad, contre1 900 000 au Nigeria, pays où est née l’insurrection en juillet 2009. Face à cette situation, le CIRC appelle à des « efforts urgents » pour assurer une protection efficace à des millions de civils pris dans la violence dans cette région.

L’organisation a lancé cet appel à l’occasion de la troisième conférence de la région du lac Tchad qui se tient ces 23 et 24 janvier à Niamey, au Niger. L’objectif de cette rencontre est de mobiliser des fonds afin de prendre en charge les urgences humanitaires occasionnées par les exactions du groupe terroriste et l’assèchement du Lac Tchad qui occasionne notamment des conflits entre pêcheurs/agriculteurs et éleveurs. 

P.N.N

Lire aussi :

Raréfaction de l’eau : l’Onacc craint des risques de conflits entre agriculteurs et éleveurs dans le Grand Nord

● E-Arnaques


● Fact Cheking