Prenant la parole le 23 mai dans le cadre des débats lors de la 76e Assemblée mondiale de la santé à Genève (Suisse), le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie (photo), a déclaré : « Le Cameroun encourage les États membres à travailler ensemble pour l’adoption d’un traité international sur les pandémies ». En décembre 2021, alors que la Covid-19 avait mis à rude épreuve les systèmes de santé même les plus solides, les 194 États membres de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), dont le Cameroun, avaient lancé le processus d’élaboration d’un nouvel accord international sur la gestion des pandémies.
Selon l’OMS, celui-ci sera « juridiquement contraignant » et vise à prévenir, à mieux répondre aux pandémies, ainsi qu’à faire progresser les principes d’équité, de solidarité et de santé pour tous. « Comme pour tous les instruments internationaux, tout nouvel accord, s’il est approuvé par les États membres, est rédigé et négocié par les gouvernements eux-mêmes, qui mettront ensuite en place toutes les mesures respectueuses de leur souveraineté », indiquait l’agence onusienne dans un communiqué en juillet 2022.
Ce pacte mondial devrait être prêt en mai 2024. Mais avant, il faudrait que les parties surmontent leurs divergences et s’accordent sur ce qui doit y figurer ou pas. Ce qui est loin d’être gagné, à moins d’un an de la date butoir. La coprésidente sud-africaine de l’Organe intergouvernemental de négociation (OIN) chargé de négocier cet accord, Precious Matsoso, a admis que la tâche ne sera pas facile. « Nous avons encore de nombreuses montagnes à gravir. C’est un processus qui demandera que nous nous soutenions », affirmait-elle.
La pandémie de Covid-19 a eu de lourdes conséquences sanitaires et économiques et a causé des bouleversements sans précédent dans la vie des populations et l’économie mondiale. Au Cameroun, 93 % des entreprises ont été négativement impactées par la pandémie, ainsi que 60 % des ménages, selon un rapport de l’Institut national de la statistique (INS) sur l’impact socioéconomique de la Covid-19 publié en juin 2020.
« En cette période critique de notre histoire, nous devons renforcer notre coopération internationale, partager les meilleures pratiques et continuer d’investir dans le capital humain pour bâtir un avenir sûr et résilient. Bref, nous devons nous faire confiance pour avancer », a déclaré Manaouda Malachie. Le membre du gouvernement a profité de la tribune qui lui a été offerte pour réaffirmer l’engagement du Cameroun à la sauvegarde des vies et la promotion de la santé pour tous, à travers la Couverture santé universelle (CSU) dont la phase pilote a été lancée le 12 avril dernier dans le pays.
P.N.N
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