Tous les témoignages recueillis depuis ce matin à Sangmelima à la suite de l’affrontement entre les communautés Bulu et Bamoun rapportent la même histoire, à quelques détails près. Tout est parti du décès d’un jeune vendeur ambulant issu de la communauté Bulu. Une mort attribuée à un commerçant Bamoun installé au « Petit marché » dans le centre-ville de Sangmélima, où ce dernier vend les vêtements de seconde main.

C’est pour venger cette mort que des membres de la communauté Bulu ont convergé vers le « Petit marché ». Dans une vidéo-amateur on aperçoit justement une horde de personnes courroucées marcher dans une rue de la ville. Ces personnes se sont attaquées aux boutiques des commerçants Bamoun qui se sont défendus, selon les mêmes témoignages. Pour le moment, il est difficile d’avoir un bilan matériel et humain de ces échauffourées entre communautés.

La situation est désormais sous contrôle. Mais les grilles des commerces dans le centre-ville sont restées baissées. Les forces de maintien de l’ordre quadrillent la zone pour éviter tout débordement. La communication des officiels reste toujours attendue.

Ce n’est pas la première fois que de tels affrontements éclatent à Sangmelima. En 2019, l’assassinat d’un jeune conducteur de mototaxi appartenant, lui aussi, à la communauté Bulu avait déclenché le pillage des commerces tenus par des personnes issues d’autres communautés. L’élite de Sangmelima s’était mobilisée pour calmer les ardeurs.

Michel Ange Nga

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