Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
Barreau : un collectif d’avocat exige l’organisation d’une élection, 10 mois après le décès du bâtonnier de l’Ordre

Barreau : un collectif d’avocat exige l’organisation d’une élection, 10 mois après le décès du bâtonnier de l’Ordre

Paru le mardi, 24 août 2021 12:08

Un collectif mené par une dizaine d’avocats, avec comme chefs de file Me Victor Siewe et Me Tristel Richard Tamfu Ngarka, a lancé un appel à pétition pour exiger l’organisation d’une assemblée générale extraordinaire de l’Ordre des avocats au barreau du Cameroun le 19 août 2021 à Douala. Et pour rallier le maximum d’avocats à cette cause, le collectif exhorte « toute consœur et tout confrère ayant encore une fibre pour la dignité de notre corporation d’apposer son paraphe sur la fiche mise en circulation ».

Les initiateurs de la pétition expliquent que la dernière assemblée générale tenue les 24 et 25 novembre 2018 a élu le Conseil de l’Ordre et le bureau de l’Assemblée générale pour un mandat de 2 ans. Mais le 4 octobre 2020, le bâtonnier de l’Ordre, Me Charles Tchakoute Patie, décède. Le Conseil de l’ordre réuni en session extraordinaire le 7 octobre désigne Me Claire Atangana Bikouna, en raison de son ancienneté, comme bâtonnier par intérim. Sa feuille de route prévoit l’achèvement du mandat du défunt et l’organisation des élections dans un délai d’un mois à compter de l’expiration de son mandat.

Période intérimaire expirée

L’intérim du bâtonnier décédé a expiré depuis le 24 novembre 2020 à minuit. Mais le collectif lui-même note que, par « décence et respect dû au défunt », la période intérimaire est allée au-delà du délai réglementaire. « Cette extension de fait de l’intérim était une force majeure qui, moralement, s’imposait à tout avocat de notre Ordre. Mais l’inhumation de notre feu bâtonnier ayant eu lieu depuis le 13 mars 2021, rien ne justifie l’absence de convocation d’une assemblée générale élective depuis cette date », argumente le collectif.

Au lieu d’organiser une nouvelle élection, le président de l’Assemblée générale « s’est contenté de diffuser des communiqués sporadiques en date du 12 avril et du 28 mai 2021 pour justifier son immobilisme », s’insurge le collectif. Or, dans un communiqué, ce dernier soutenait qu’il était en discussion avec qui de droit pour définir les formalités pratiques d’organisation de cette échéance.

Sauf que, pour le collectif, la deuxième et dernière période fixée par le règlement intérieur du Barreau du Cameroun pour la convocation de l’assemblée générale élective est en passe d’être dépassée. « Afin d’éviter une surprise de plus, la nécessité et l’urgence de provoquer une assemblée générale extraordinaire s’imposent », martèle-t-il.

Dominique Mbassi

Dernière modification le mardi, 24 août 2021 12:09

● E-Arnaques


● Fact Cheking




 

Please publish modules in offcanvas position.