L’ensemble des 9 catholiques enlevés mi-septembre dernier dans la région en crise du Sud-Ouest ont été libérés après plus d’un mois de détention, a annoncé, dimanche 23 octobre, Mgr Aloysius Abangalo Fondong, l’évêque du diocèse de Mamfe à laquelle ils appartiennent. « Je suis sincèrement reconnaissant à tous ceux qui se sont joints à nous dans cet effort collectif en priant pour la sécurité et la libération de nos frères et sœurs. Les mots ne rendront que peu de justice pour exprimer mes sentiments de gratitude à tous ceux qui ont collaboré avec nous dans le processus de négociation pour leur sécurité et leur libération », a déclaré le prélat dans un communiqué, sans préciser si une rançon avait été versée.

Les ravisseurs ont réclamé 100 000 dollars, puis 50 000 dollars pour la libération des otages. « Les ravisseurs demandent à chaque fois de l’argent, mais nous n’avons jamais rien payé et telle restera notre position pour ces enlèvements », affirmait Mgr Andrew Nkea, archevêque de Bamenda (Nord-Ouest) et président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (Cenc), dans une interview au journal catholique La Croix Africa. Cette libération intervient au lendemain d’une vidéo des otages appelant à l’aide abondamment relayée sur les réseaux sociaux.

Les cinq prêtres, la religieuse et les trois laïcs ont été enlevés le 16 septembre à la paroisse catholique Saint Mary de Nchang. Les assaillants, soupçonnés d’être des combattants séparatistes, ont par la suite mis le feu à la paroisse. L’Église catholique romaine avait condamné cet enlèvement et invité la communauté chrétienne à prier pour leur libération. Le Pape François s’était joint à cette union de prières pour demander leur libération, implorant par ailleurs le retour de la paix au Cameroun.

P.N.N

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