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Extrême-Nord : des tombes profanées à Gobo, le préfet prescrit la sécurisation du cimetière

Extrême-Nord : des tombes profanées à Gobo, le préfet prescrit la sécurisation du cimetière

Paru le jeudi, 25 février 2021 11:38

Les habitants de Gobo, dans la région de l’Extrême-Nord, sont sous le choc après la profanation, deux fois de suite, d’un cimetière en fin de semaine dernière. Selon les autorités locales, des individus non identifiés ont vandalisé plus de cinq tombes et emporté des ossements humains. « La première fois, ils ont enlevé trois corps et sont partis avec. La deuxième fois, ils en ont encore enlevé trois et sont repartis avec 2 », a déclaré à la radio publique Kamboussou Kalssou, chef du canton de Moussey, l’un des deux cantons de l’arrondissement de Gobo dans le département du Mayo-Danay.

Les pilleurs de tombes seraient venus à moto et bénéficieraient de complicités au sein de la population, selon des riverains. Les premières interpellations n’ont pas tardé. Selon la CRTV, des suspects ont été arrêtés et placés en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Gobo.

Une enquête a été ouverte pour identifier les auteurs des faits. Le préfet, Manou Diguir, a prescrit la sécurisation du cimetière et invité les populations à plus de vigilance. Cet incident intervient alors que les profanations de tombes se multiplient dans le pays. Le phénomène connait une certaine recrudescence dans la région de l’Ouest, notamment dans le département du Noun qui défraie la chronique depuis quelque temps avec notamment l’arrestation de trafiquants présumés d’ossements humains.

En juillet dernier, le gouverneur de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, a demandé aux autorités administratives, aux magistrats municipaux, aux chefs traditionnels et aux forces de maintien de l’ordre de son unité de commandement « de prendre les dispositions appropriées pour mettre un terme  ce phénomène ».

Il a également recommandé aux familles « de prendre toujours des dispositions appropriées telles que prescrites par le Saint Coran et les pratiques chrétiennes lors de l’enterrement des leurs, notamment en respectant les profondeurs des sépultures afin de garder inviolables ces lieux sacrés ». A noter que la loi camerounaise punit d’un emprisonnement de 3 mois à 5 ans et d’une amende de 10 000 à 100 000 francs CFA, celui qui viole des tombeaux ou sépultures ou profane tout ou partie d’un cadavre humain enseveli ou non.

P.N.N.

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Recrudescence du trafic d’ossements humains dans le Noun

Dernière modification le jeudi, 25 février 2021 11:42

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