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Corridor Batchenga-Ngaoundéré : le gouvernement aménage 400 000 ha de terre pour densifier la production agricole

Corridor Batchenga-Ngaoundéré : le gouvernement aménage 400 000 ha de terre pour densifier la production agricole

Paru le jeudi, 25 mai 2023 14:42

Le gouvernement va mettre à disposition 400 000 ha de terre pour l’agriculture dans le corridor Batchenga-Ngaoundéré, axe routier qui permet de relier les parties méridionales et septentrionales du Cameroun. L’annonce a été faite par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Gabriel Mbaïrobe, invité du journal de 17 h ce mercredi 24 mai 2023 sur le Poste national de la CRTV. L’objectif, dit-il, est de densifier la production agricole du Cameroun et partant, d’améliorer la sécurité alimentaire.

« 90 % de notre production proviennent des exploitations familiales. Mais aujourd’hui, avec la demande croissante des populations suite à la démographie galopante, suite à la demande des agro-industries et suite à la demande de l’élevage, de l’aquaculture, de l’élevage porcin et de l’aviculture, il faut passer à une autre dimension. Cette dimension nous impose de promouvoir l’émergence des moyennes et grandes exploitations agricoles avec un rendement élevé et une productivité avérée. C’est pour cela que, pour attirer les privés pour investir dans l’agriculture, nous avons jugé important de lever des verrous de la venue des privés dans l’agriculture, à savoir la mise à disposition des réserves foncières. C’est dans ce sens que le Mindcaf et le Minader ont mis des efforts en commun pour pouvoir faire voir jour ce projet », a déclaré le membre du gouvernement.

Le projet vise à aménager une réserve foncière au bord de l’axe Ntui-Yoko-Tibati sur la nationale N° 15, avec pour objectif notamment d’inciter les opérateurs économiques privés à investir dans l’agriculture. La priorité, apprend-on, sera accordée aux privés locaux. Mais le gouvernement n’exclut pas l’apport des investisseurs étrangers. « Nous ne refusons pas que des multinationales qui ont une certaine expérience avérée, par exemple dans la production de semences ou bien dans la transformation, puissent s’installer pour jouer leur rôle de vecteur ou de moteur afin d’attirer les privés locaux vers cette agriculture de seconde génération », justifie le Minader.

Conflit foncier

Gabriel Mbaïrobe affirme que ce projet est une occasion de « mettre vraiment en pratique » cette agriculture de seconde génération en déployant la mécanisation, en mettant en pratique les résultats de la recherche et de l’innovation pour permettre à l’agriculture camerounaise d’être commerciale et non une agriculture de subsistance. Au Cameroun, le foncier a souvent été source de conflit entre les communautés et l’État, surtout dans la mise en œuvre de projets d’envergure. À en croire toutefois le Minader, des mesures ont été prises pour éviter des tensions avec les populations riveraines.

L’une de ces mesures impose aux privés ou aux entreprises agricoles qui vont rallier ce projet, d’assister les petites exploitations familiales pour leur permettre d’améliorer leur productivité et leurs rendements. Le projet de création d’une réserve foncière de 400 000 ha sur le corridor Batchenga-Ngaoundéré s’inscrit dans le cadre de la politique dite d’import-substitution en vigueur depuis 2021, et qui vise à densifier la production agricole du Cameroun, à redynamiser le secteur et à amorcer la transformation locale.

P.N.N

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Dernière modification le jeudi, 25 mai 2023 14:45

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