Le gouvernement camerounais va distribuer gratuitement 2 millions 444 mille 25 manuels de français, d’anglais et de mathématiques dans 13 000 écoles publiques des sous-systèmes francophone et anglophone disséminées dans tout le pays.
« Nous avons commencé l’année dernière avec les classes de Section d’initiation à la lecture, de cours préparatoire, de Class 1 et Class 2. Cette année, nous continuons avec les cours élémentaires 1 et 2, ainsi que Class 3 et Class 4. L’année prochaine, nous poursuivrons avec les cours moyens 1 et 2, ainsi que Class 5 et Class 6 », précise Ambroise Owotsogo, coordonnateur général du Programme d’appui à la réforme de l’éducation au Cameroun (Parec), dans une interview au quotidien gouvernemental Cameroon tribune.
Mais, prévient-il, les manuels d’ores et déjà disponibles ne seront pas distribués dès le jour de la rentrée. Ce n’est qu’à la fin de la procédure de recrutement du distributeur en cours et après le lancement de l’opération sur l’ensemble du territoire national par le ministre de l’Education de base que la distribution se fera dans les écoles.
D’après le coordonnateur général du Parec, cette opération qui va durer 6 ans permettra, dans un premier temps, de mettre un manuel à la disposition de deux élèves et aux parents d’économiser près de 6 000 FCFA par élève. Si l’on ignore pour l’heure le montant de la facture de cette année, le gouvernement a assuré la gratuité d’environ 3 millions de manuels l’année dernière dans le cadre du Parec pour un coût de 5 milliards de FCFA, grâce à l’appui financier de la Banque mondiale.
A l’heure du bilan, Ambroise Owotsogo note que « l’accès est difficile dans certaines localités. Les distributeurs n’avaient pas pris en compte ce paramètre et ont déposé les manuels au niveau de l’inspection d’arrondissement ». Il admet aussi qu’une quantité de ces manuels s’est retrouvée dans les librairies, alors qu’ils n’ont pas vocation à être vendus. C’est pour éviter cette dérive que cette année tous les manuels devront porter les mentions « Propriété de l’Etat du Cameroun-Vente interdite » et « Coopération Cameroun-Banque mondiale ».
D.M.