Un enseignant d’une quarantaine d’années qui se confie à SBBC avoue qu’il trouve légitime de débrayer dans les établissements publics pour obliger le gouvernement à prendre en solde les enseignants en cours d’intégration, à payer les arriérés de salaires, les compléments de salaires… Autant de revendications portées par le mouvement On a trop supporté (OTS) depuis l’année dernière. Mais par contre, notre source indique qu’il ne se sent pas vraiment concerné par cet appel à grever : « depuis des années, je touche régulièrement mon salaire et mes avancements ».

À l’opposé de cet enseignant en poste dans un lycée de la ville de Bertoua, dans la région de l’Est, plusieurs jeunes ont choisi d’observer l’opération « craie morte » lancée en ce début d’année scolaire par le mouvement OTS. « Dans mon établissement, les collègues qui s’intéressent le plus à cette grève sont jeunes. Nous les vieux, on regarde tout ça de loin », fait remarquer notre source.

Cette remarque n’est pas isolée. À Yaoundé cette fois, un enseignant, qui parle lui aussi sous le sceau de l’anonymat, confirme bien que les jeunes sont les plus enthousiastes parce qu’ils sont concernés par les revendications. Mais en plus, il admet que d’autres raisons expliquent cette tendance : « les vieux ont peur des affectations loin de leur famille, ce qui ne parle pas beaucoup aux jeunes ».

Michel Ange Nga

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