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À la frontière avec le Nigéria, les populations désertent leurs villages pour échapper aux assauts de Boko Haram

À la frontière avec le Nigéria, les populations désertent leurs villages pour échapper aux assauts de Boko Haram

Paru le mercredi, 26 février 2020 10:20

Les populations désertent leurs villages dans l’arrondissement du Mayo-Moskota, à l’Extrême-Nord du Cameroun. Ces mouvements des personnes sont observés dans les localités de Ouzal, Gouzda-Vréket, Zelevet et Dzamadjaf où la secte islamiste Boko Haram a commis une série d’attaques entre le 15 et le 16 février dernier.

« Depuis le drame du 15 février dernier, nous avons tout perdu dans l’incendie. Quand vous voyez les Boko Haram traverser impunément deux villages pour venir nous tuer, piller, brûler nos maisons, jeter nos enfants dans les flammes, couper les oreilles des femmes et leurs seins avec la lame de rasoir sans qu’on ne soit capable de les en empêcher, il n’y a pas meilleure solution que de fuir », raconte une victime dans les colonnes du quotidien Mutations.

Au Lycée de Ouzal, un établissement rouvert il y a deux ans à la faveur de l’accalmie retrouvée, les salles de classe se vident à nouveau. « Sur un effectif de 100 élèves, seulement 25 se sont présentés en classe lundi dernier. Parmi les nombreux absents, il y a ceux dont les uniformes et les fournitures scolaires sont partis en fumée et ceux qui ont quitté le village avec les parents du fait de l’insécurité », confie un enseignant.

Au moins trois civils ont été tués lors des attaques du groupe terroriste Boko Haram survenues dans la nuit de samedi 15 au dimanche 16 février 2020 dans l’arrondissement de Mayo-Moskota, département du Mayo-Sava. À Ouzal, les terroristes ont pillé puis incendié un centre de santé et plusieurs habitations. Trois personnes ont été brûlées vives et plusieurs autres civils, dont des femmes, ont été blessés. Trois personnes ont par ailleurs été enlevées par les terroristes.

Depuis 2014, l’armée camerounaise est en guerre contre la secte islamiste Boko Haram. Affaibli par les offensives conjointes des États du lac Tchad, le groupe terroriste affiche à nouveau un regain d’activité et concentre désormais ses attaques dans les départements du Mayo-Sava et du Mayo-Tsanaga, frontaliers du Nigéria, et surtout dans les arrondissements de Kolofata et du Mayo-Moskota.

BE

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