Un véhicule militaire qui explose en roulant sur une mine artisanale à Bavongola et un autre à Amchidé, une razzia dans le Mayo-Moskota… C’est autant d’actes terroristes qui rappellent aux populations de la région de l’Extrême-Nord les années sombres (entre 2014 et 2017) où les attaques de la secte islamique Boko Haram étaient quasi régulières.
Mais, selon un journaliste installé à Maroua, pour l’instant la sérénité règne dans la capitale de la région de l’Extrême-Nord. « Le théâtre des opérations est très loin de la ville de Maroua. Il n’y a pas de psychose particulière, il n’y a pas de sentiment de peur », fait savoir notre interlocuteur. Il est rejoint par un enseignant qui travaille et habite dans la même ville : « on verse une larme pour les victimes. Mais on est bien éloigné du Mayo-Tsanaga ».
C’est, en effet, dans le département du Mayo-Tsanaga que la majorité des dernières exactions de Boko Haram ont eu lieu. Les dernières attaques y ont déjà provoqué le déplacement des populations. Cette semaine, le gouvernement a d’ailleurs pris la décision de renforcer le dispositif de sécurité dans toute la région de l’Extrême-Nord pour enrayer le retour de « l’hydre ».
MAN
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