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Orange, MTN, Camtel et l’ART convoqués, en plein mouvement de contestation des coûts et de la qualité de service

Orange, MTN, Camtel et l’ART convoqués, en plein mouvement de contestation des coûts et de la qualité de service

Paru le mercredi, 26 avril 2023 12:51

Au lendemain du lancement de la campagne de boycott contre Orange et MTN, baptisée « opération mode avion », la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel), Minette Libom Li Likeng (photo), convoque, à une réunion ce jeudi 27 avril, le directeur général (DG) d’Orange Cameroun, Patrice Benon, la DG de MTN Cameroon, Mitwa Ng’ambi, la DG de Camtel, Judith Yah Sunday, et le DG de l’Agence de régulation des télécommunications (ART), Philémon Zo’o Zame. Il est question de discuter des « mesures prises pour l’amélioration de la qualité de service des communications électroniques et la protection du consommateur », peut-on lire dans un message-fax adressé à chacun de ces responsables, et qui a fuité sur Internet.

Lundi 24 avril, certains abonnés d’Orange et de MTN ont adhéré à l’« opération mode avion ». Il s’agit de mettre les téléphones en « mode avion » (pour ne pas avoir à les utiliser) entre 12h et 14h pour protester contre la mauvaise qualité des réseaux et les coûts, jugés excessifs, des communications et des forfaits Internet appliqués par ces deux opérateurs. Ceux-ci se plaignent régulièrement des ruptures de réseau, de la mauvaise qualité de la réception des appels, de la disparition inexpliquée de leurs crédits Internet ou de communication, ou encore des difficultés à effectuer les transactions électroniques. Il faut dire que cette situation ne date pas d’hier et est bien connue du gouvernement. Plus d’une fois dans le passé, Minette Libom Li Likeng a eu à déplorer la dégradation de la qualité de service des réseaux de communications électroniques au Cameroun.

« La qualité de service au Cameroun rencontre encore d’énormes difficultés. Selon l’audit des communications électroniques, le non-respect de leurs cahiers de charges par les opérateurs a comme conséquences la “mauvaise disponibilité du réseau” et l’absence de redondances face aux coupures d’origines extérieures », déclarait-elle à l’Assemblée nationale le 7 juillet dernier, lors du forum d’information et d’échanges avec les députés sur cette problématique. La Minpostel expliquait alors que la base de données des réseaux d’un opérateur contient toutes les informations liées au déploiement du réseau, aux coordonnées géographiques et aux indicateurs de performance.

Hélas, « le constat est que dans les bases de données de tous les opérateurs, environ 10% des données ne sont pas fiables. Ce qui est énorme dans le domaine ! D’où une mauvaise qualité de service, des coupures précoces d’appels et la dégradation de la qualité d’écoute, une grande vulnérabilité aux menaces de sécurité due aux mises à jour insuffisantes, aux certificats de sécurités non valides, à la non-maîtrise des techniques des hackers et malware, et un faible débit entrant des paquets Internet, d’où des lenteurs de téléchargements et de partage de données », déplorait-elle.

Si Minette Libom Li Likeng reconnaît que le secteur des télécommunications se trouve confronté à des exigences spécifiques de performance, dont l’amélioration de la qualité des services de communications électroniques constitue un enjeu majeur, elle assure que les pouvoirs publics suivent ces évolutions et leurs répercussions « non pas en observateurs passifs et résignés, mais en acteurs proactifs et responsables ». Ce, afin de promouvoir la fourniture aux citoyens d’un meilleur accès aux services télécoms et à un meilleur coût. SBBC a appris que le gouvernement et les principaux opérateurs télécoms travaillent actuellement ensemble pour résoudre un certain nombre de problèmes que connaît ce secteur, notamment la gestion de la fibre optique dont dépend en partie la qualité de service.

P.N.N

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