Les engins à deux roues sont désormais interdits de circuler de 23 h à 5 h du matin sur toute l’étendue du département du Diamaré, dont la principale ville est Maroua. Cette décision a été prise le 25 avril par le chef de cette unité administrative, le préfet Jean Marc Ekoa Mbarga.
L’autorité administrative précise dans l’arrêté préfectoral « portant interdiction de circulation des motocyclettes à titre onéreux » que « tout contrevenant à la présente mesure s’expose à la saisie et à la mise en fourrière de son engin et à toute autre sanction prévue par la réglementation en vigueur ».
Le préfet ne motive pas cet arrêté. Tout juste souligne-t-il que cet acte est pris au vu des « nécessités de préserver l’ordre public ».
Une source sécuritaire dans la ville de Maroua, contactée par SBBC, indique cependant que la mesure du préfet vise à endiguer l’insécurité dans la zone. « Trop d’agression par les mototaxis », fait-elle savoir.
Il est à noter que cette mesure n’est pas nouvelle. Les autorités administratives prennent généralement cette interdiction lorsque l’insécurité devient grandissante. Cela a déjà été le cas dans d’autres départements de la région de l’Extrême-Nord pour contrer les incursions de Boko Haram, mais aussi dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour empêcher les combattants séparatistes de mener des attaques contre les civils ou les forces de défense et de sécurité.
L.A.