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La Commission des droits de l’Homme s’inquiète de la recrudescence du phénomène de justice populaire

La Commission des droits de l’Homme s’inquiète de la recrudescence du phénomène de justice populaire

Paru le mardi, 26 avril 2022 15:55

Dans un communiqué de presse du 22 avril dernier, la Commission des droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) se dit « alarmée par la recrudescence du phénomène de justice de la justice populaire au Cameroun en général et sa récurrence dans certaines régions en particulier ». Le président de la CDHC, James Mouangue Kobila (photo) qui signe ce communiqué déplore « le fait que cette situation porte atteinte au droit à la vie, à dignité humaine, de même qu’au droit à l’intégrité physique et morale des victimes ».

Comme signe de cette recrudescence, la CDHC cite le drame du 16 avril dernier dans la ville de Maroua. Un voleur à l’arraché a été brûlé vif par une population en furie après avoir été rattrapé à la suite de son forfait. Quatre jours plus tard à Garoua, un homme a subi le même sort après avoir volé une moto.

Quelques jours plus tard, toujours dans la ville de Garoua, trois présumés voleurs seront extirpés par des éléments de la police alors que la foule avait entrepris de les passer à tabac. « Il convient de relever qu’au cours des mois de janvier à octobre 2021, la CDHC a enregistré 19 cas de justice populaire au Cameroun, dont trois dans la région du Centre, cinq, dans la région du Littoral, six dans la région du Nord et cinq dans la région du Nord-Ouest », rapporte le président de l’institution.

Aussi condamne-t-elle « cette pratique d’un autre âge » et recommande à l’État de « lancer de vigoureuses campagnes (…) pour prévenir ces actes de justice privée indigne d’une société civilisée ».

L.A.

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