Dans un décret du 24 février dernier, le président de la République nomme le top management de la Cameroon Civil Aviation Autority (CCAA). Il s’agit de la directrice générale Paule Koki Assoumou et du directeur général adjoint Allarira Mamadou. Les deux hauts responsables étaient déjà en poste depuis 2015, soit 8 ans avant la nomination intervenue le 24 février dernier. Dans les faits, la DG et son adjoint devraient rester en poste pendant encore trois ans, au moins. C’est ce que prévoient des dispositions de la loi de 2017 portant statut général des établissements publics.

D’après l’article 36 de ce texte qui a fixé un nouveau cadre légal pour les établissements publics administratifs, à l’instar de la CCAA, « le directeur général et le directeur général adjoint sont nommés pour un mandat de 3 ans éventuellement renouvelables deux fois (…). dans tous les cas, les mandats cumulés du directeur général et du directeur général adjoint ne peuvent excéder 9 ans ».

En clair, par la nomination du 24 février dernier, le président de la République vient d’aligner le top management sur la nouvelle loi, sans préjudice des 8 ans que les deux hauts responsables ont déjà passés à la tête de cet établissement public.

C’est donc un bail de trois ans, « éventuellement renouvelable deux fois » que le président Paul Biya vient d’accorder à la DG Koki Assoumou. En d’autres termes, cette ingénieure d’aviation civile peut encore passer 9 ans à la tête de la CCAA. Cette nomination pourrait ouvrir la voie à d’autres régularisations à la tête des entreprises publiques.

Créée en 1999, la CCAA a pour principales missions la supervision de la sécurité et de la sûreté aérienne, ainsi que le développement du transport aérien et l’exploitation des aéroports.

L.A.