Depuis quelques jours, toute visite technique de véhicule est sanctionnée par la remise d’une nouvelle vignette et d’un nouveau modèle de procès-verbal de contrôle technique. Le directeur des transports routiers au ministère des Transports, Divine Mbamome Nkendong, explique au quotidien gouvernemental Cameroon tribune que cette innovation matérialise la réforme de tout le processus de contrôle et de délivrance de la vignette de visite technique.

Contrairement à ce qui se passait par le passé, l’intervention humaine dans le processus de contrôle technique est désormais réduite. Grâce à l’automatisation, le ministère des Transports a désormais l’œil sur toutes les étapes du processus.

C’est un audit de la trentaine de centres de contrôle technique automobile qui a catalysé cette réforme. « Nous avons constaté que le contrôle est sujet à de nombreux dysfonctionnements, manquements et insuffisances », justifie le directeur des transports routiers.

Divine Mbamome Nkendong cite, parmi les dysfonctionnements, l’émission frauduleuse de vignettes de visite technique automobile, leur trafic et leur contrefaçon, etc. qui engendraient un manque à gagner à l’État évalué à plus d’un milliard de FCFA.

La visite technique automobile a été instituée en 1998 pour lutter contre les accidents de la circulation. D’après Divine Mbamome Nkendong, « la défectuosité des équipements des centres de visite technique entraine une mauvaise appréciation de l’état technique du véhicule. Ce qui est à l’origine de 20% des accidents de la circulation routière ».

En 2019, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a classé le Cameroun parmi les pays africains enregistrant le plus de morts causés par les accidents de la route. Cette institution onusienne estime que ces dernières années, le pays compte en moyenne annuelle 16 583 accidents de la route pour 1 500 décès.

D.M.