Par message-fax du 26 septembre que SBBC a consulté, le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, saisit les 10 gouverneurs de région afin que ces derniers lui fassent le point des enlèvements de personnes contre demande de rançons intervenus entre le 20 octobre 2022 et le 22 octobre 2023. Ceci à l’effet que la question soit inscrite au menu des travaux de la prochaine conférence des gouverneurs qui devrait se tenir au mois de décembre.

En plus de faire le point de ces kidnappings, les gouverneurs doivent également signaler les cas de libération d’otages par les Forces de défense et de sécurité, les cas d’arrangement entre familles de victimes et preneurs d’otages, « arrondissement par arrondissement ». La présentation doit également indiquer « les cas pour lesquels la justice a été saisie et la suite des procédures », peut-on lire dans le document.

Les gouverneurs doivent également proposer des pistes de solutions « de fermeté pour éradiquer ce phénomène de grand banditisme en bande organisée dont les ramifications vont au-delà de vos unités de commandement respectif en s’étendant parfois vers certains pays voisins », instruit Paul Atanga Nji.

Le Cameroun est en effet confronté depuis plusieurs années au phénomène des prises d’otages dans les régions frontalières avec des pays voisins. Phénomène qui perdure et s’accentue avec l’instabilité sociopolitique dans lesdits pays. L’Extrême-Nord, le Nord, l’Adamaoua et l’Est sont ainsi les régions les plus touchées. Ce qui oblige l’armée à multiplier les postes avancés proches des frontières.

Cependant, l’on assiste depuis quelques années à des cas de prises d’otages dans les centres urbains situés à l’intérieur du pays. D’où l’instruction donnée non pas uniquement aux gouverneurs des régions citées supra.

L.A.

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