Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
Garoua : le Minfof cherche des moyens pour renforcer la lutte anti-braconnage dans et autour des aires protégées

Garoua : le Minfof cherche des moyens pour renforcer la lutte anti-braconnage dans et autour des aires protégées

Paru le vendredi, 27 octobre 2023 16:09

Le ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) veut renforcer la lutte contre le braconnage dans et autour des aires protégées dans la région du Nord. L’atelier de formation de trois jours (26-28 octobre) sur les stratégies communes à mettre en place afin de lutter contre la criminalité faunique que ce département ministériel organise à Garoua, la capitale régionale, doit permettre d’arrêter le bon angle d’attaque pour mettre un terme aux activités des braconniers dans les parcs nationaux de la Bénoué et de Bouba Ndjida notamment. Cet atelier est organisé avec l'appui de l’ONG américaine Willdlife Conservation Society (WCS) dont le but est la préservation de la nature dans le monde et particulièrement en Afrique.

En 2012, des centaines d’éléphants avaient été abattues par des braconniers au parc de Bouba Ndjida situé à la frontière avec le Tchad, dans ce qui est considéré comme le plus important massacre de pachydermes au Cameroun. Il faut rappeler que l’éléphant est une espèce entièrement protégée au Cameroun. À cet effet, sa chasse est prohibée par la loi. Mais l’animal, qui figure par ailleurs sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), est tué illégalement pour ses défenses qui alimentent des réseaux de trafic et de commerce d’ivoire.

Les experts pensent que la pression du braconnage aujourd’hui est telle que l’espèce pourrait disparaître avant 2050. Selon la loi de 1994 sur la faune, toute personne trouvée en tout temps et en tout lieu, en possession de tout ou partie d’un animal protégé, est considérée comme l’ayant tué et s’expose à une peine de prison pouvant aller jusqu’à 3 ans ou à une amende pouvant atteindre 10 millions de FCFA.

« Une application stricte de cette loi est donc nécessaire pour endiguer l’extinction des éléphants », estime l’organisation Last Greap Ape (LAGA) qui accompagne le gouvernement camerounais depuis 2013 dans l’application de cette loi. En 2020, le Cameroun s’est doté d’une stratégie nationale de lutte contre le braconnage et la criminalité faunique, dans le but de réduire le risque d’extinction des espèces pour le maintien de la santé des écosystèmes et le bien-être des populations.

P.N.N

● E-Arnaques


● Fact Cheking