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Drame du 24 octobre à Kumba : révélations sur l’établissement où six enfants ont été assassinés

Drame du 24 octobre à Kumba : révélations sur l’établissement où six enfants ont été assassinés

Paru le mardi, 27 octobre 2020 14:14

On en sait un peu plus sur Mother Francisca International Bilingual Academy, l’établissement scolaire où six écoliers ont été assassinés le 24 octobre dernier à Kumba dans la région du Sud-Ouest. Dans un communiqué publié ce 26 octobre par le ministre de la Communication, l’on apprend que cet établissement scolaire fonctionnait dans la clandestinité. En effet, regrette le Mincom « L'ouverture du cycle secondaire dans cet établissement n'a jamais été officiellement autorisée, et ce n'est qu'en ce début d'année 2020/2021, que les enseignements ont effectivement démarrés au niveau du secondaire ». De plus, le lancement de la rentrée scolaire en cours dans ce complexe scolaire privé « n'a pas été signalé aux autorités compétentes », c'est-à-dire, aux autorités administratives et scolaires.

Le porte-parole du gouvernement note que l’établissement s’est également permis des libertés vis-à-vis des prescriptions gouvernementales au sujet du fonctionnement des écoles de cette région secouée depuis quatre ans par la crise anglophone. « Les cours ont eu lieu un samedi, alors que les Ministres des Enseignements Secondaires et de l'Education de Base avaient formellement interdit la tenue des cours le samedi », charge René Sadi.

Victime ou complice ?

A la suite de ces informations données par le gouvernement, Serge Espoir Matomba, premier secrétaire du Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS) vient de faire des révélations au sujet du même établissement.

Alors que des internautes accusent le gouvernement de n’avoir pas pris toutes les dispositions pour assurer la sécurité au sein de l’établissement pris pour cible par la bande armée, le candidat malheureux à la présidentielle d’octobre 2020 indique dans une vidéo devenue virale, que Mother Francisca International Bilingual Academy entretiendrait des liens avec les auteurs du massacre. « Cette école entre dans le registre des écoles où le drapeau du Cameroun n’est pas hissé, où on ne chante pas l’hymne national du Cameroun », révèle-t-il. Et de préciser que les auteurs de la tuerie « sont supposés être ceux qui sécurisent ce type d’écoles ».

D’ailleurs avant de commettre leur forfait, les groupe « terroriste » s’est entretenu avec le principal de cet établissement, affirme l’homme politique qui a séjourné à Kumba au lendemain du drame. Mais « lorsqu’ils (groupe armé :ndlr) n’entrent pas en possession de leur dû, ils réagissent comme ce qu’on a pu voir le 24 octobre », ajoute-t-il.

En d’autres termes, Mother Francisca International Bilingual Academy fait partie de ces écoles qui fonctionnent selon les règles fixées par les milices armées qui sévissent dans la région du Sud-Ouest. Ces groupes d’inspirations séparatistes avaient en effet conditionné la réouverture des établissements scolaires par le respect d’un certain nombre de dispositions. Notamment, l’interdiction de l’exécution de l’hymne national du Cameroun, l’interdiction du drapeau du Cameroun, de l’enseignement de la langue française et de l’histoire du Cameroun.

Baudouin Enama

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