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Au Cameroun, près de la moitié de la population infectée par les vers intestinaux

Au Cameroun, près de la moitié de la population infectée par les vers intestinaux

Paru le vendredi, 27 novembre 2020 11:39

Selon les données officielles, les vers intestinaux infestent plus de 10 millions de Camerounais, soit près de la moitié de la population. La bilharziose (ou schistosomiase) touche quant à elle plus de deux millions de personnes dans le pays.

Ces deux maladies causées par des vers parasites, et dont la transmission est liée à de mauvaises conditions d’hygiène sont un problème de santé publique majeure dans le pays. « Les enfants en âge scolaire de 5 à 14 ans constituent le groupe vulnérable le plus atteint par ces infections », indique Alim Hayatou, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Santé publique (Minsanté) chargé de la lutte contre les épidémies et les pandémies.

Pour lutter contre ces parasites, le gouvernement mène depuis 2006 des opérations de déparasitage des enfants dans les établissements scolaires.

Une stratégie en droite ligne des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui préconise des traitements de vermifugation à grande échelle.

Cette année, plus de 7,4 millions d’enfants d’âge scolaire (scolarisés ou non) sont concernés par cette opération dans tout le pays, contre 3,8 millions en 2019.

Des médicaments comme le Praziquantel (bilharziose) et le Mebendazole ou l’Albendazole (vers intestinaux) seront administrés en dose unique à chaque enfant.

Un exercice important, car ces maladies peuvent constituer un frein à l’éducation en causant notamment un retard de croissance, une baisse croissante du développement intellectuel, l’anémie et l’augmentation des risques d’infection par d’autres germes, selon le Secrétaire d’Etat au Minsanté.

« Au fil des années de ces campagnes annuelles, on a noté une baisse significative de la prévalence : près de 90 % de réduction de la prévalence pour les vers intestinaux et plus de 70 % de la prévalence pour la bilharziose », affirme Pr Louis Albert Tchuem Tchuente, secrétaire permanent du Programme national de lutte contre la schistosomiase et les helminthiases intestinales.

Malgré des « avancées significatives », ces maladies sont encore fortement présentes dans certaines localités.

C’est notamment le cas d’Ayos, dans le département du Nyong et Mfoumou (Centre). Cette commune a servi de cadre au lancement de la campagne nationale de déparasitage le 24 novembre dernier.

« Le lancement est fait ici parce qu’on a des écoles dans le district de santé d’Ayos où la prévalence est encore supérieure à 50 % » , précise Pr Tchuem Tchuente.

Pour inverser la courbe,  les autorités sanitaires entendent intensifier les activités de déparasitage et accroître la couverture thérapeutique de manière à baisser la prévalence dans toutes les localités du pays.

P.N.N

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