Le drame du 24 janvier (8 morts) au stade d’Olembe de Yaoundé fait planer l’incertitude sur la tenue de la cérémonie de clôture et de la finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) dans cette enceinte de 60 000 places. En effet, la Confédération africaine de football (CAF), qui a suspendu à titre conservatoire le stade d’Olembe, demande des garanties de sécurité pour lever sa suspension.
Depuis, à la présidence de la République du Cameroun on s’active à apporter ces garanties. Le secrétaire général de la présidence de la République (SGPR), Ferdinand Ngoh Ngoh (photo), qui a supervisé la préparation de cette compétition et particulièrement la construction du stade d’Olembe, est descendu sur le terrain dans la soirée du 27 janvier. À l’occasion, il a donné une kyrielle de prescriptions.
Le plus proche collaborateur du président Paul Biya a instruit l’ouverture d’autres portes au stade d’Olembe en plus des trois existantes. L’objectif est de fluidifier la gestion foule pendant les matchs. Car des témoignages convergents des spectateurs du match Cameroun-Comores du 24 janvier dernier rapportent que la congestion aux entrées a précédé les bousculades mortelles. Dans la même dynamique, une autre voie d’entrée au stade est déjà en chantier. Selon nos sources, la construction de cette voie d’accès était prévue depuis, mais n’a pas été exécutée avant le début de la CAN.
Barrières amovibles
À la police, Ferdinand Ngoh Ngoh a demandé de veiller à ce que seuls les détenteurs de billets accèdent aux points de testing Covid-19. En clair, tous ceux qui n’auront pas de billet ou qui ne seront pas munis d’une accréditation de la CAF devraient être confinés loin du stade. Les mêmes témoignages cités plus haut rapportent que de nombreuses personnes étaient venues sans billet au stade, le soir du drame, parce qu’elles avaient appris que l’accès était gratuit. Enfin, le SGPR attend de la police qu’elle installe des barrières amovibles à l’entrée des portiques.
Pour finir, Ferdinand Ngoh Ngoh a instruit la création, dans les brefs délais d’un parking à Olembe. Et la mise sur pied d’un dispositif de checking et de testing Covid-19 à l’entrée est du stade. Dans ce même élan, les personnels déployés dans les villes qui n’abritent plus les rencontres de la CAN seront redéployés sur les sites de compétition encore actifs, Olembe en l’occurrence. Car Yaoundé espère toujours que le stade vedette de cette édition de la CAN, qui fait l’objet d’une suspension à titre conservatoire, accueille la finale du 6 février prochain.
Sauf qu’au lendemain de cette visite de Ferdinand Ngoh Ngoh, la CAF n’a pas dit si ces nouvelles prescriptions sont suffisantes. Par contre, elle attend impatiemment les conclusions de l’enquête prescrite par le Cameroun après le drame. De source proche du dossier, la CAF souhaite surtout que le Cameroun présente un plan de gestion des foules convainquant.
Michel Ange Nga
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