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Des médecins du BIR opèrent 120 cas de cataracte à Waza, dans l’Extrême-Nord

Des médecins du BIR opèrent 120 cas de cataracte à Waza, dans l’Extrême-Nord

Paru le vendredi, 28 février 2020 11:41

« BIR against blindness ». C’est le nom du programme de prise en charge des personnes défavorisées souffrant des maladies oculaires au Cameroun lancé par l’armée camerounaise. Cette campagne est portée par les équipes du Bataillon d’intervention rapide (BIR), une force d’élite engagée au premier plan dans la lutte contre la secte islamiste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord.

Lancée à Waza dans le département du Logone et Chari, l’initiative concerne prioritairement les malades de la cataracte. Il s’agit de « l’opacification partielle ou totale du cristallin, lentille convergente située à l’intérieur de l’œil. Cette opacification est responsable d’une baisse progressive de la vue, au début accompagné de gêne à la lumière », explique le médecin, Lieutenant-colonel Hassan.

Pour cette première étape, l’équipe médicale a consulté environ 150 malades et 120 qui souffraient de la cataracte ont été opérés. « Aujourd’hui, je vous vois. Je vois les arbres autour de moi. Je revois la lumière du jour, quoi de plus beau que ça », a réagi Adoum Abba, un septuagénaire bénéficiaire de l’opération au micro de la chaine de télévision publique, CRTV.

Les autres patients consultés qui présentaient d’autres pathologies oculaires (glaucome, conjonctivite allergique, trachome et amétropie) ont reçu des médicaments pour soulager leurs souffrances.

Outre la volonté de soulager les souffrances de ces populations, autrefois victimes des exactions de Boko Haram, cette initiative vise à rassurer les habitants de la présence effective de l’administration auprès d’eux afin de les encourager à contribuer au développement local, en collaborant avec les autorités et l’armée qui travaille à l’éradiquer complètement l’insécurité.

« L’objectif est de montrer qu’on ne peut pas lutter contre l’insécurité seulement avec les armes. Mais aussi avec les actions concrètes de développement comme une telle campagne qui permettra à ceux qui ont perdu la vue de la retrouver », souligne le médecin, Lieutenant-colonel Hassan. « Quand on a la population avec soi, on a plus besoin des armes pour combattre l’ennemi », ajoute pour sa part le Colonel Ndongo, commandant de l’opération Alpha à l’Extrême-Nord.

La nouvelle campagne sanitaire du BIR vient s’ajouter à une série d’actions réalisées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où ces forces de défense constituent un soutien des populations, à travers des consultations sanitaires et la distribution des médicaments. Elles apportent également une assistance humanitaire, distribuent régulièrement des dons de denrées alimentaires.

Dans la région de l’Extrême-Nord, les soldats du BIR se sont parfois substitués aux enseignants dans des écoles des localités ciblées par les terroristes de Boko Haram.

Selon le ministère camerounais de la Défense, près de 70% des patients reçus dans des hôpitaux militaires du Cameroun sont des civils.

BE

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