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Des milliers d’enfants « fantômes » vont voir leur situation régularisée dans la région de l’Adamaoua

Des milliers d’enfants « fantômes » vont voir leur situation régularisée dans la région de l’Adamaoua

Paru le vendredi, 28 février 2020 12:04

Selon le Bureau national d’état civil (Bunec), la région de l’Adamaoua au Cameroun compte 15 000 enfants « fantômes » de moins de 16 ans. Il s’agit d’enfant ne disposant pas d’un acte de naissance. « Cette situation concerne environ 3500 enfants en âges scolaires », précise Joseph Nsibeuweula, chef de mission du programme d’Appui à la citoyenneté active (Procivis).

Ce programme vient de lancer une opération visant à établir des actes d’État civil au profit de ces enfants afin de leur donner une existence légale. L’initiative, qui couvre les départements du Djerem, de la Vina et du Mbéré, s’est fixé pour objectif de faciliter l’établissement des actes de naissance à 4500 d’entre eux.

Outre les actes de naissance, le Procivis espère également faciliter l’établissement de « 300 actes de mariage, 100 actes de décès et sensibiliser 13 000 personnes sur l’importance et les procédures de la déclaration des actes d’état civil », explique le chef de mission. Selon le chronogramme d’activité présenté le 20 février dernier à Ngaoundéré, chef-lieu de la région de l’Adamaoua, la campagne de sensibilisation relative à cette opération court jusqu’au mois d’août 2021.

L’État du Cameroun a le souci de maitriser la croissance démographique du pays. « Il est essentiel pour nous d’avoir les données fiables de nos concitoyens afin de contribuer à la sécurisation de leur situation juridique », souligne-t-on au ministère de l’Administration territoriale.

Au Cameroun, le taux d’enregistrement des naissances des enfants de moins de 5 ans au niveau national est estimé à 66,1% selon l’enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS) réalisée en 2014 par l’Institut national de la statistique (INS). Les taux les plus bas se retrouvent dans les régions de l’Extrême-Nord (42%), du Sud-Ouest (56%), de l’Est (58%) et du Nord (61%). Cette situation est plus accentuée en milieu rural (48%) comparativement aux zones urbaines où les enregistrements sont de l’ordre de 81%.

« Les parents habitant dans des zones rurales ou reculées doivent parfois faire un long trajet pour se rendre jusqu’au centre d’état civil. Cette longue distance constitue un frein à la déclaration de naissance », avait expliqué, lors d’une présentation sur les problématiques liées à l’enregistrement des naissances au Cameroun, Frédy Bekono Efandene, point focal de l’Unicef au Bunec.

BE

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