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Après un échec en 2017, le Cameroun veut à nouveau présenter Bimbia pour inscription au patrimoine mondial

Après un échec en 2017, le Cameroun veut à nouveau présenter Bimbia pour inscription au patrimoine mondial

Paru le mercredi, 28 avril 2021 14:07

En 2017, la candidature du port négrier de Bimbia pour inscription au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) est rejetée. Près de quatre ans plus tard, le Cameroun veut à nouveau tenter l’expérience. Selon la CRTV, une délégation d’experts de l’UNESCO procède depuis dimanche 25 avril à l’identification des valeurs historiques et culturelles de ce site de déportation des esclaves noirs situé dans la région du Sud-Ouest.

Ce, afin de ressortir toutes les composantes en vue de constituer le dossier de candidature pour son inscription au patrimoine mondial. « Il faut fondamentalement qu’on prouve au monde et à la science que ce site a été témoin de la douloureuse traite négrière, notamment toutes les richesses matérielles et immatérielles que le Cameroun et Bimbia ont données au monde », a déclaré Charles Akibodé, expert de l’UNESCO pour la classification des sites historiques. Les dernières recherches et découvertes révèlent que plus de 10% des 12 millions de personnes exilées aux Amériques pendant la traite transatlantique seraient partis de Bimbia.

Ce site découvert en 1987 ne jouit cependant pas de la même reconnaissance internationale que l’Île de Gorée (Sénégal), le « plus grand centre de commerce d’esclaves de la côte africaine » d’après l’UNESCO. Depuis quelques années, les autorités sont mobilisées pour faire revivre les vestiges de Bimbia, à travers des projets d’aménagement en vue d’accueillir notamment les touristes. Le site a même été classé au patrimoine national.

En 2010, Bimbia est sorti de l’ombre à l’occasion du lancement du Programme de retour aux origines pour la reconnexion avec l’Afrique (Ancestry Reconnection) initié par l’entreprise américaine African Ancestry en partenariat avec l’association ARK Jammers. Cette association aide les Afro-Américains à retrouver leurs origines africaines après un test ADN.

Ils seraient ainsi plus de 8000 à avoir réussi à identifier leurs origines camerounaises grâce à ce procédé, à l’instar de l’ex-secrétaire d’État Condoleezza Rice, du célèbre producteur de musique Quincy Jones, du réalisateur de renom Spike Lee et de l’acteur bien connu Eddy Murphy.

En rappel, le patrimoine de l’humanité désigne un ensemble de biens qui présentent une valeur universelle justifiant leur inscription sur une liste établie par le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO. À ce jour, seuls la Réserve de faune du Dja (à cheval entre les régions de l’Est et du Sud) et le Trinational de la Sangha (complexe forestier qui s’étend sur trois pays : Cameroun, Congo et République centrafricaine) sont classés au patrimoine mondial. Le premier y a été inscrit en 1987 et le second en 2012.

P.N.N

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