Pius Michel Mindja déplore la performance médiocre des universités camerounaises dans les rankings internationaux. Pour inverser la tendance, ce spécialiste en marketing et stratégies des entreprises fait des propositions dans un article intitulé « Universités : pourquoi le Cameroun est toujours si mal classé ? »
« Nous suggérons au gouvernement d’opter, comme l’Afrique du Sud, pour une transformation des universités camerounaises », écrit Pius Michel Mindja. Qui rappelle que les performances des universités du pays arc-en-ciel sont enviables : on retrouve en ce moment sept universités sud-africaines dans le top dix du continent.
Pour parvenir à ce score, le pouvoir post-apartheid à Pretoria, conduit par l’ancien président Nelson Mandela, a opté pour une transformation des institutions universitaires. « Cette transformation a inévitablement conduit à l’adoption de la notion de l’Université comme entreprise », fait savoir Pius Michel Mindja.
Les universités sud-africaines ont donc opté pour le « capitalisme académique », l’un des dénominateurs communs des universités qui brillent dans ces classements mondiaux. Ce concept favorise la recherche appliquée qui privilégie la production, contrairement à la recherche fondamentale, qui est essentiellement théorique.
Si on en croit cette réflexion, il est difficile pour les universités camerounaises de se distinguer dans les classements internationaux parce qu’elles « consacrent la plupart de leurs efforts à la mission de formation ». Résultats des courses, l’université de Dschang, la mieux classée au Cameroun, arrive à la 113e place en Afrique et au 3 230e rang mondial. Une mauvaise performance qui peut changer si le Cameroun suit les pas de l’Afrique du Sud, comme le propose Pius Michel Mindja.
Ce consultant, major de sa promotion, est titulaire d’un master recherche en marketing-stratégies-organisations à l’université de Yaoundé II-Soa. Il prépare en ce moment un doctorat en marketing dans la même université.
Michel Ange Nga
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