Dans un arrêté pris hier 27 juillet, le préfet du département de la Kadey, sur instruction du gouverneur de la région, met fin aux activités de « toutes les sociétés minières en activité à Kambele ». Ces sociétés sont fermées « jusqu’à nouvel ordre » pour une série d’accidents mortels qui ont suscité l’émoi au sein de la population ces derniers mois.
Ainsi, il leur est reproché des « morts récurrentes de personne par noyade du fait de la non fermeture des trous miniers après exploitation, des morts récurrentes de personne par éboulement du fait du non-respect des normes d’exploitation minière ; et de la menace de la dégradation de la route nationale n°10 5 (…) due à l’obstruction du lit de cours d’eau par des coulées boueuses ».
En juin dernier, sept personnes sont mortes, en l’espace de quatre jours, dans des effondrements de mines à Kambele. En cause, les conditions de travail difficiles dans ces mines artisanales semi-mécanisées et exploitées en grande partie par des expatriés.
D’après l’ONG Forêt et développement rural (Foder), plus de 150 personnes sont décédées dans les mines artisanales à l’Est entre 2013 et 2021.
L.A.
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