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L’Ordre des pharmaciens demande le durcissement des peines contre les vendeurs de médicaments de la rue

L’Ordre des pharmaciens demande le durcissement des peines contre les vendeurs de médicaments de la rue

Paru le mardi, 28 septembre 2021 11:30

La guerre contre les médicaments de la rue est à nouveau déclarée au Cameroun. Samedi, l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun (ONPC) a demandé à l’Etat de prendre des mesures drastiques nécessaires pour mettre un terme à cette activité illégale, à l’occasion de la Journée mondiale qui leur est dédiée chaque 25 septembre. « Nous demandons à l’Etat de durcir, à travers la loi, la répression sur la vente illicite des médicaments au Cameroun. Trois ans, c’est peu pour celui qui entraîne des personnes de façon volontaire à la mort. Nous devons aller au minimum à cinq ans et voir quelle somme financière assez élevée autour de 20, 30, pourquoi pas 40 millions de pénalités », a déclaré Dr Franck Nana, président de l’ONPC, dans une interview à Cameroon tribune.

Le Code pénal sanctionne la vente illicite de médicaments depuis le 12 juillet 1996. Selon l’article 258-1, « est puni d’un emprisonnement de 3 mois à trois 3 ans et d’une amende d’un million à 3 000 000 de FCFA celui qui vend un médicament sans y être légalement autorisé, vend un médicament contrefait, périmé ou non autorisé, détient, pour le vendre, un médicament falsifié, altéré ou nuisible à la santé humaine ». Cette disposition n’existait pas dans l’ancien Code pénal de 1967. Toutefois, la loi du 10 août 1990 portant exercice et organisation de la profession de pharmacien au Cameroun prévoyait déjà une sanction contre la vente illicite de médicaments.

Celle-ci dispose, en son article 16, que « quiconque se sera livré sciemment à des opérations réservées aux pharmaciens sans réunir les conditions fixées par la présente loi sera passible d’une amende de 500 000 à 2 000 000 de FCFA et d’un emprisonnement de 6 jours à 6 mois ou de l’une de ces deux peines seulement ». Selon l’ONPC, la vente illicite des médicaments représente environ 45% du marché global, 50% des médicaments camerounais sont dans le circuit illicite et plus de la moitié de la population s’approvisionne dans la rue à cause notamment des prix abordables à la portée de toutes les bourses qui y sont pratiqués, malgré les risques encourus.

Un trafic parfois alimenté et entretenu par des pharmaciens, comme le reconnaît le président de la corporation. « Nous avons lancé les enquêtes et nous appelons tous ceux qui auraient des preuves, de nous les faire tenir. Nous sévirons de la meilleure des manières », affirme Dr Franck Nana, dont le combat est également de « ramener » le patient vers l’officine. « Tout au long de l’année, nous allons travailler sur un trépied : information aux populations en passant par les écoles, les médias et des discussions plus collaboration avec les autorités administratives, judiciaires et autres afin que la répression soit vraiment poussée sur ce fléau », dit-il.

P.N.N

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