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Crise anglophone : panique après une fausse alerte d’attaque sécessionniste à Limbé

Crise anglophone : panique après une fausse alerte d’attaque sécessionniste à Limbé

Paru le mercredi, 28 octobre 2020 10:02

Mi-journée agitée dans les établissements scolaires de Limbé et de Ombé, deux villes de la région du Sud-Ouest. A la suite d’une rumeur annonçant une attaque des groupes sessecionnistes ce mardi 27 octobre, des parents affolés ont pris d’assaut les rues et les écoles pour retirer leurs enfants des salles de classe.

Au Lycée classique de Limbe, des vidéos en circulation sur la Toile montrent des élèves en train d’escalader la clôture de l’enceinte de cet établissement pour échapper à la supposée attaque.

Tout avait pourtant bien commencé en matinée. Au lendemain des « villes mortes » imposées aux régions anglophones tous les lundis par les sécessionnistes, la vie avait repris son cours à Limbe. Mais dans certains établissements scolaires, les élèves étaient en grande majorité absents. C’est ainsi qu’au « regard de l’effectif très réduit d’élèves dans son établissement, la directrice du Scitege Bilingual à Mutengene a volontairement demandé aux élèves de regagner leurs domiciles. Et un effet de contagion s’en est suivi. Le Lycée technique de Ombe, le Lycée Bilingue de Tiko et l’Ecole publique de Likumba ont fait de même », informe une source locale.

Seulement sur ces entrefaites, est survenue l’éclatement des roues d’une voiture. « Ce qui a créé la panique dans la ville, faisant croire à certains, à une attaque des sécessionnistes. Informées, les forces de défense et de sécurité sont descendues sur les lieux afin de rassurer la population pour un retour au calme ».

Dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NoSo) qui traversent une crise sans précédent depuis 2016, la frilosité des parents d’élèves est remontée d’un cran. Surtout après l’attaque survenue le 24 octobre dernier à Kumba où une milice armée a tirée à bout portant sur des enfants dans une salle de classe.

Le vent de panique qui a soufflé hier sur ces localités intervient alors qu’une délégation interministérielle séjourne dans la région du Sud-Ouest. Sur instruction du chef de l’Etat, la mission conduite par Paul Atanga Nji, du ministère de l’Administration territoriale, Pauline Nalova Lyonga, des Enseignements secondaires et Laurent Serge Etoundi Ngoa, de l’Education de base, vise à rassurer les populations et encourager les parents à envoyer leurs enfants à l’école, après le drame de Kumba qui a coûté la vie à six petits.

BE

Dernière modification le mercredi, 28 octobre 2020 10:05

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