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Ossements humains : de présumés trafiquants à la barre, alors que ce trafic prend des proportions inquiétantes

Ossements humains : de présumés trafiquants à la barre, alors que ce trafic prend des proportions inquiétantes

Paru le vendredi, 28 octobre 2022 08:58

Un nouveau procès pour trafic d’ossements humains dans lequel comparaissent trois hommes s’ouvre ce vendredi 28 octobre au tribunal de première instance (TPI) de Douala-Bonabéri. Les prévenus ont été arrêtés le mois dernier à Douala alors qu’ils tentaient de vendre des restes humains, au cours d’une opération conduite par la Police judiciaire, a appris SBBC de sources proches du dossier. Ils sont partis de Limbe, dans la région voisine du Sud-Ouest, pour Douala (Littoral) avec ces ossements soigneusement cachés dans un grand sac, apprend-on.

Ils ont pris un logement dans un hôtel à Bonabéri et ont ensuite déplacé les ossements en les transportant sur des motos. Ils ont été interpellés par la police qui les filait à leur descente de moto. Les rapports de l’équipe d’arrestation indiquent que cette interpellation marque la fin d’une longue enquête sur le trafic d’écailles de pangolin et de peau de panthère vers l’Inde, qui a permis de découvrir les activités macabres des suspects. Les enquêtes ont impliqué des défenseurs de l’environnement en Inde qui ont fourni des informations importantes ayant conduit à ces arrestations, selon nos sources.

« Le lien entre le trafic d’espèces sauvages et le trafic de parties humaines a évolué au fil des années, devenant sinistre et étroitement lié. Certains trafiquants d’espèces sauvages sont opportunistes et s’adonnent à toutes sortes de trafics, y compris les minerais illégaux, les parties humaines et les drogues », explique Laga, une ONG qui appuie le gouvernement dans l’application de la loi faunique dans le cadre d’un partenariat établi depuis 2013. L’année dernière, le TPI de Foumbot (Ouest) a condamné deux trafiquants d’ossements humains à 5 ans de prison, la peine maximale prévue par la loi.

L’article 274 alinéa 1 du Code pénal dispose en effet que « celui qui viole des tombeaux ou sépultures, profane tout ou partie d’un cadavre humain, enseveli ou non, est puni d’un emprisonnement de 3 mois à 5 ans et d’une amende de 10 000 à 100 000 FCFA ». Ces arrestations interviennent dans un contexte de recrudescence du trafic de restes humains, dont les ramifications dépassent souvent les frontières du pays. Le 14 septembre dernier, la gendarmerie nationale a annoncé avoir démantelé un « réseau criminel spécialisé dans la vente d’ossements humains » à l’Est, suite à une opération d’infiltration qui a débuté en juillet. La transaction devait rapporter 45 millions FCFA aux suspects.

P.N.N

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Dernière modification le vendredi, 28 octobre 2022 08:59

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