Depuis le 29 avril dernier, l’Ordre des avocats a lancé un projet baptisé « Construire un meilleur Barreau ». Dans le dossier de présentation, il est mentionné que ce « projet consistera en premier lieu à effectuer une collecte d’informations auprès de tous les avocats au Barreau du Cameroun, directement sur leur lieu de résidence professionnelle, par une équipe de confrères munis de fiches d’enquête à remplir ». Voilà pour la méthode.

Pour ce qui est du but de cette étude, le Conseil de l’ordre des avocats ne fait aucun mystère. Dans le même dossier de présentation, on apprend qu’il est question de collecter les informations sur les conditions de travail des avocats afin de proposer des solutions pérennes à ces problèmes.

Tout est en effet parti d’un constat fait par le Conseil de l’ordre : les robes noires exercent de plus en plus dans des conditions chaotiques. « Malgré la résilience dont il a toujours su faire preuve, le Barreau du Cameroun n’a pas été épargné de la crise systémique que connaît l’ensemble des secteurs professionnels au Cameroun », peut-on encore lire dans le document.

Au Conseil de l’ordre, on cite aisément quelques-uns des problèmes que rencontrent les avocats. Dans cette liste non exhaustive, on retrouve le déficit de formation, la paupérisation et la clochardisation d’une bonne partie des avocats, l’absence de textes sur les émoluments des avocats, l’analphabétisme numérique de la grande majorité des avocats…

« Toutes ces menaces, sont de nature à mettre en danger l’existence même de notre Barreau. Aussi se doit-il de réagir et d’apporter, non pas des placebos et autres solutions localisés qui ne feront que calmer les symptômes, mais de vraies réponses à chacune de ces problématiques », précisent les initiateurs de ce projet.

La collecte des informations commence le 2 mai prochain dans les dix régions du pays, le dépouillement doit s’achever le 21 mai et la présentation des résultats est fixée le 31 mai 2022.

Michel Ange Nga

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