Le rapport du ministère de la Justice (Minjustice) sur l’état des droits de l’Homme au Cameroun en 2020 est paru en février dernier. Un document de plus de 300 pages qui révèle que la pandémie de la Covid-19 a été l’une des préoccupations majeures du gouvernement durant cette année. « Au rang des points de préoccupation, en plus du contexte sécuritaire demeuré précaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la pandémie de la Covid-19 a eu un impact dans presque tous les domaines de la vie nationale », peut-on lire dans ce rapport.
Si le rapport en vient à cette conclusion, c’est bien parce que cette pandémie a occasionné de nombreux décès et « modifié profondément les habitudes des personnes, désormais contraintes d’appliquer systématiquement les gestes barrières ». C’est ainsi que dans les prisons, « les mesures prises par le gouvernement pour circonscrire la propagation de la pandémie ont eu des conséquences sur certains droits des détenus », indique le rapport.
Les atteintes aux droits des détenus concernent la réduction de certaines activités socioculturelles et éducatives à l’instar des cultes et de certaines activités sportives. Le rapport ajoute que certains droits procéduraux des détenus ont aussi été limités avec des accès contrôlés au palais de justice parce qu’il fallait respecter les mesures de distanciation sociale, notamment la limitation des regroupements humains à 50 personnes.
Hors des prisons, la pandémie de la Covid-19 a aussi été un véritable problème. « Au plan économique, elle a entraîné une baisse considérable des activités, surtout dans les secteurs de la restauration, de l’hôtellerie, des loisirs, du transport et des services, ce qui a induit une baisse des recettes publiques et l’augmentation du chômage », soulignent les auteurs de ce rapport.
Michel Ange Nga
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